C'est le passé et le présent qui se mélangent pour former la passionnante histoire culturelle de notre antique cité, tournée irrémédiablement vers l'avenir…
Ces "billets", pour amoureux d'Anduze, n'en sont que quelques modestes reflets.

28 septembre 2011

L'activité économique d'Anduze… en 1913 !




En regardant pour la première fois cette vieille "réclame", mon esprit vagabond et cinéphile n'a pu s'empêcher d'établir un lien entre le dessin de cette motocyclette et celle utilisée par James Coburn dans le western italien culte de Sergio Leone "Il était une fois la révolution". Si, rappelez-vous, l'histoire de cet aventurier Irlandais, expert en nitroglycérine, qui se prendra d'amitié pour un petit truand devenu à son corps défendant un héros de la révolution mexicaine, en 1913… Bon, après vérification, il s'avère que la machine utilisée par l'acteur, d'une marque différente, est un peu plus sophistiquée et tardive (1919) que notre modèle français qui, lui, si l'on se réfère à la date de parution de cette annonce anduzienne est quand même aussi de 1913. 
Mais quittons cette comparaison cinématographique au demeurant très personnelle pour s'attacher à l'intérêt que peut susciter un tel document sur le plan de notre histoire populaire locale, car cette ancienne publicité trouve sa place parmi d'autres, rassemblées sur un programme de festivités organisées par la ville d'Anduze. Elles témoignent de l'activité économique de notre cité à cette époque, à la veille de la Grande Guerre, venant ainsi illustrer aujourd'hui concrètement une mémoire collective défaillante avec le temps et la disparition progressive de nos plus anciens…
On apprend ainsi qu'au Plan de Brie se trouvait un moulin à huile à vapeur appartenant à monsieur Carrairon ; que le Café du Centre existait déjà et le propriétaire, Emile Guy, proposait des consommations de premiers choix ! Non loin de là une épicerie fine était tenue par la veuve Ducros et vous pouviez vous adresser à Fernand Séquier pour tous travaux de maçonnerie ; monsieur Rafinesque, propriétaire de l'hôtel-restaurant du Luxembourg vous servait à la carte et à prix fixe. Dans la rue du même nom, le maréchal-ferrant Jean Roux vendait et réparait différents instruments agricoles. Pour être coiffé "au dernier chic" il fallait se rendre rue Neuve, chez monsieur Pierredon, spécialiste de chapeaux feutre. A quelques pas, la maison César Serre était également dans le domaine du couvre-chef mais se diversifiait en mettant en vitrine canotiers, panamas et casquettes ; elle faisait aussi ses chemises sur mesure, avec faux cols, manchettes et plastrons ; en recommandant spécialement ses corsets, les dames n'étaient pas oubliées… Place du Château le commerce d'alimentation de Félix Carrairon (à priori une grande famille de commerçants à Anduze !) était réputé pour sa spécialité de morue à la brandade. Les lapins, volailles et œufs frais du jour de monsieur Broc se vendaient au détail, rue Notarié. Dans l'intérêt du client, le marchand-tailleur Marion conseillait à celui-ci de s'habiller chez lui, rue Basse ; cela certainement pour concurrencer monsieur Bastide, successeur de Coulomb, installé place Couverte et proposant des vêtements tout faits et sur mesure.
Impossible de toutes les citer, aussi en voici une dernière pour les gourmands : la pâtisserie-confiserie de Louis Baudoin, rue Droite, renommée pour ses "brioches d'Anduze" plusieurs fois primées aux expositions de Paris et Toulouse… en passant par Nancy et Dunkerque !

19 septembre 2011

La Grande Pallière : un rendez-vous de passionnés !

En médaillon, monsieur Jean Salles
D'année en année, les Journées du Patrimoine sont devenues un rendez-vous incontournable et attendu de la part de nos concitoyens, leur permettant ainsi de montrer leur attachement à ce qui constitue le socle de notre identité culturelle ; cet héritage patrimonial commun reçu de génération en génération depuis des millénaires.
Cette année la Ville d'Anduze a choisi de mettre plus particulièrement en valeur son patrimoine préhistorique avec notamment le site de la Grande Pallière. Pour cela j'avais demandé à madame Elisabeth Hébérard, présidente du GARA (Groupe Alésien de Recherche Archéologique), si elle serait disposée à venir nous parler un peu de nos dolmens ; nous présenter en quelque sorte un bilan des nombreux travaux et restaurations effectués par l'association depuis plusieurs décennies sur ce site que tous les plus grands spécialistes s'accordent à considérer comme étant particulièrement exceptionnel. C'est avec simplicité et gentillesse qu'elle a accepté ma proposition.
Après son intervention, nous avons écouté aussi avec le même plaisir Gilbert Calcatelle, un autre oh combien passionné ! Cet homme de terrain infatigable, qui parcourt de long en large ce site depuis plusieurs dizaines d'années, nous conta avec humour son expérience personnelle d'autodidacte éclairé et les circonstances qui l'ont amené à devenir avec le temps et la passion (et des kms de marche !) notre référence locale concernant notre patrimoine mégalithique, sa modestie naturelle due-t-elle en souffrir.
Ensuite, pour terminer, j'ai exprimé, au nom de Bonifacio Iglesias, maire d'Anduze, et du Conseil municipal, toute notre reconnaissance pour l'action discrète mais efficace du GARA sur notre territoire pendant toutes ces années. Ceci à travers un hommage à la personnalité hors du commun du président fondateur de cette association, monsieur Jean Salles, à qui la médaille de la ville d'Anduze a été offerte.