C'est le passé et le présent qui se mélangent pour former la passionnante histoire culturelle de notre antique cité, tournée irrémédiablement vers l'avenir…
Ces "billets", pour amoureux d'Anduze, n'en sont que quelques modestes reflets.

28 décembre 2019

La maison d’Anduze et les sénéchaux de Beaucaire… 3

Avec cette troisième partie, consacrée essentiellement aux Bermond, nous rentrons dans le vif du sujet. Celui-ci trouvera son point d’orgue dans le prochain billet avec les démêlées des seigneurs d’Alès avec Pierre d’Athies. Véritable personnage de roman avec son profil d’homme de pouvoir violent et cupide, il fut sans aucun doute parmi les moins recommandables des sénéchaux de Beaucaire !…

LA LUTTE DES PREMIERS SENECHAUX CONTRE LA NOBLESSE

« Action militaire des premiers sénéchaux. – La tâche des premiers sénéchaux semblait donc pouvoir se réduire à peu de chose au point de vue militaire. Peut-être auraient-ils réussi, s’il l’avait voulu, à établir sans violence leur autorité dans le pays ; du moins, les premières années qui suivirent la conquête ne furent-elles marquées par aucun soulèvement.
« Mais, se sentant maîtres indépendants, les officiers royaux, non contents d’affermir leur domination, voulurent aussi l’étendre ; ils s’efforcèrent non seulement de prévenir les révoltes, mais encore de ruiner une noblesse qui constituait, par le seul fait de sa puissance, un obstacle à celle du roi, dont les justices limitaient la sienne, dont les châteaux forts enfin restaient un refuge possible pour les hérétiques et les rebelles.
« Aussi bien est-ce dans la lutte contre les châteaux forts que peut se résumer, à peu de chose près, l’action militaire des sénéchaux de Beaucaire. En s’en emparant, en les détruisant, ils ruinaient en effet dans leur élément les seigneuries qu’ils combattaient : une fois possesseurs d’un château, ils étaient maîtres de toute la circonscription territoriale qui en dépendait.
« (…) Au pays cévenol, les sénéchaux livrèrent à la maison d’Anduze une guerre sans merci et accablèrent de vexations les Pelet d’Alais, devenus coseigneurs du roi ; en Gévaudan, ils conduisirent ou ordonnèrent plus d’une chevauchée (ici la définition de chevauchée est une expédition militaire répressive et violente) contre les barons turbulents du pays ; enfin ils prirent part à la répression des derniers soulèvements du comte de Toulouse et de ses partisans contre la domination royale.

« Ruine de la maison d’Anduze. – Nulle part l’intervention des officiers de la sénéchaussée ne fut aussi énergique que dans la seigneurie d’Anduze, nulle part du moins elle n’eut, dès le temps de saint Louis, d’aussi complets résultats.
« On se l’explique aisément. Parmi les rares défenseurs que la cause toulousaine avait trouvés dans le Languedoc oriental, aucun ne lui avait été, on l’a vu, plus fidèle que Pierre Bermond VII. De tous les seigneurs du pays, il était le plus puissant, le plus dangereux pour la domination royale, étant un des moins éloignés du centre de son établissement.
« Aussi la lutte s’engagea-t-elle de bonne heure entre les sénéchaux et lui : par malheur, nous n’en connaissons guère que les effets. Nous savons cependant par un passage des enquêtes de saint Louis qu’elle était déjà commencée du temps de Pèlerin (Pèlerin Latinier, sénéchal de Beaucaire entre octobre 1226 et octobre 1238) ; on ne s’explique point en effet, sans l’hypothèse d’une guerre, l’amende prononcée par le viguier de Sommières contre un homme qui avait pénétré dans le château de Sauve alors que Pierre Bermond, seigneur du lieu, s’y trouvait.
« Un autre texte vient confirmer cette hypothèse ; il nous montre le baile royal (Agent financier et judiciaire du Sud. Son équivalent au Nord était le prévôt) Meynier, qui exerçait ses fonctions du temps de Pierre d’Athies (sénéchal de Beaucaire à partir de 1239), emprisonnant un homme accusé d’avoir soutenu Pierre Bermond.

« Si on constate de plus qu’en 1239 le roi a remplacé celui-ci comme coseigneur d’Alais, on admettra que c’est avant cette date qu’eut lieu la lutte qui enleva la seigneurie d’Alais à Pierre Bermond, en sorte que le seigneur de Sauve paraît avoir devancé la révolte de Trencavel, vicomte de Béziers, en 1240 : lorsqu’il s’y associa, il était vaincu déjà et dépouillé en partie.

« A cette nouvelle lutte il perdit encore Sommières, dont on lui avait jadis donné une moitié en gage, et sa ville de Sauve, dont le roi s’empara. En 1243, il avait perdu toute sa terre.
« Le roi lui assignait six cents livres tournois de rente annuelle, mais s’emparait de ses châteaux, de ses fiefs et de ses revenus. A Roquedur, dont il lui laissait la ville et le château (Le village, situé à quelques kilomètres au sud-ouest du Vigan, ne possède plus aujourd’hui de sa forteresse que quelques rares pans de murs, mais le site reste magnifique avec une vue imprenable sur la région à 360° !), il faisait enlever les machines de guerre et ordonnait à son sénéchal d’examiner s’il devait détruire ou conserver cette forteresse ; dans toute la terre d’Hierle, sur laquelle la rente était assignée, Pierre Bermond n’avait pas le droit d’en construire ou d’en réparer une seule. Il se voyait de plus interdire l’entrée des châteaux et des villes d’Alais, d’Anduze, de Sommières et de Sauve, sans l’assentiment du roi.
« Ainsi était consommée la ruine du seigneur cévenol le plus redoutable au roi ; il payait chèrement sa longue fidélité au parti toulousain. (…) »
« Les progrès considérables que sa défaite faisait réaliser au pouvoir royal dans la région alaisienne en devaient amener rapidement d’autres.
« Maître d’une moitié de Sommières par la dépossession de Pierre Bermond VII, le roi eut vite fait de s’emparer de l’autre partie de la ville, qui appartenait au frère du seigneur de Sauve, Bermond, lequel y avait succédé à son père : la royauté acheva ainsi de substituer dans le pays cévenol son autorité à celle de la maison d’Anduze.
« A dire vrai, en 1248, Bermond n’avait plus à Sommières que des droits restreints ; non seulement son père avait cédé à Pierre Bermond VII la moitié de la ville, mais il avait dû confier de gré ou de force au sénéchal de Beaucaire Pèlerin Latinier la tour de son château ; l’accord conclu au mois d’août entre saint Louis et le seigneur de Sommières ne faisait guère sans doute que consacrer en droit un état de fait déjà ancien. Mais, en même temps qu’il abandonnait définitivement au roi tous ses droits sur la ville, Bermond cédait toutes les possessions qu’il avait au château de Calberte et dans la vallée environnante. Il recevait en échange le château du Cailar (Château disparu aujourd’hui).
« Ainsi dépouillé de ses terres les plus importantes, le nouveau seigneur du Cailar ne possédait plus que des fiefs assez lointains, qu’il n’était point dans l’intérêt de la royauté de lui disputer, tel celui de Saussines, dont il partageait la justice avec l’abbé de Psalmody (Un des plus anciens et célèbres monastères de la région au Moyen-âge qui était situé non loin d'Aigues-Mortes ; il n'en reste que quelques ruines aujourd'hui) et où il avait des vassaux.
 

« (…) Ainsi par la violence ou par des échanges habiles consacrant de lentes usurpations, les premiers sénéchaux avaient étendu le pouvoir royal au détriment des seigneurs de Sauve, dans les châteaux d’Anduze, de Sauve, de Sommières et d’Alais. »

A suivre


Photo du haut : Une partie du site du premier château des seigneurs d’Anduze, à flan de St Julien et dominant la ville.
Photo du bas : Carte postale ancienne montrant quelques ruines du château de Sauve situées sur un éperon rocheux au-dessus de la ville.

14 décembre 2019

La maison d’Anduze et les sénéchaux de Beaucaire… 2

Suite du premier volet présentant les rapports de force entre seigneurs d’une même famille confrontée aux intérêts personnels de chacun. Des rivalités dont surent se servir les Montfort, ainsi que le père de saint Louis, Louis VIII. Un vieil adage résume parfaitement l'action royale : « diviser pour mieux régner » !…

« Le père de Pierre Bermond ne lui avait cependant pas donné plus que son oncle l’exemple de l’attachement à la cause toulousaine ; en 1212, il s’était efforcé d’obtenir du pape Innocent III la succession de son beau-père (Pierre-Bermond VI avait épousé Constance, fille de Raimond VI, comte de Toulouse) ; Pierre Bermond VII, au contraire, se ralliait dès 1218 au parti de Raimond VI, qui lui donnait le château de Valzergues, quatre mille marcs d’argent fin, la suzeraineté de la terre des Pelet et les comtés de Milhau et du Gévaudan, ses droits sur la terre de Bernard VII d’Anduze et le château de Joyeuse ; le seigneur de Sauve promettait en revanche à son grand-père de le soutenir toujours loyalement et de lui prêter secours contre tout homme, excepté le roi de France, et même contre le roi si celui-ci refusait de lui faire droit. 
« Pour se venger de cette alliance, Amauri de Montfort confisqua les domaines de Pierre Bermond et en disposa en faveur de Bernard VIII d’Anduze, qui lui était resté fidèle et qui lui en fit hommage le 15 avril 1220. Ainsi était dépossédé par les conquérants le seul allié que Raimond VI eût pu trouver dans la famille de Sauve.
« Mais le triomphe de Bernard d’Anduze devait être de courte durée ; il mourut trois ans plus tard, et son neveu en profita pour se faire rendre justice ; au mois de septembre 1223, l’évêque de Nîmes restitua au seigneur de Sauve la ville d’Alais, le Mas-Dieu et divers châteaux ; Pierre Bermond cédait en échange aux enfants de Bernard VIII d’Anduze et à sa veuve Vierne six deniers de Melgueil sur le péage d’Alais, les châteaux de Calberte et de Bellegarde, les droits qu’il possédait sur le péage de Portes ; les héritiers d’Anduze lui faisaient hommage de tous ces biens.
« Satisfait de cette restitution et las sans doute de batailler, ne pouvant d’ailleurs prolonger seul la résistance, le seigneur de Sauve s’empressa de faire sa soumission à Louis VIII, quand ce prince eut envahi à son tour le Languedoc.
« En 1226, au mois de mai, il reconnaissait tenir du roi de France : Sauve, Anduze, ses possessions à Alais et tous ses autres châteaux, excepté ceux qu’il tenait des seigneurs ecclésiastiques.
« Ainsi, au moment où s’établit l’autorité royale dans le pays cévenol, deux seigneurs y dominent : l’un, Bernard Pelet, co-seigneur d’Alais, ne s’est point opposé à la conquête ; l’autre, plus indépendant, Pierre Bermond, partage avec Bernard la seigneurie d’Alais, mais vit en mauvaise intelligence avec lui ; il n’a cessé de combattre en faveur des comtes de Toulouse et n’a cédé qu’au roi de France. Son autorité, très vaste, s’étend en outre sur Sauve, sur Anduze, qu’il tient de Louis VIII ; il est vassal des évêques de Lodève, de Nîmes, d’Uzès, d’Agde, de Viviers ; maître de la moitié de Sommières, de la terre d’Hierle, où il possède de riches mines d’argent et de cuivre, il apparaît comme un obstacle redoutable à l’extension de l’autorité du roi de France. (…) »
 

« (…) On le voit, les sénéchaux royaux de Beaucaire n’allaient pas trouver en face d’eux de bien redoutables adversaires. Les seigneuries les plus puissantes du pays (ici le pays est l’ensemble de la sénéchaussée de Beaucaire) appartenaient aux évêques, qui avaient livré au roi de France le midi hérétique. Quant aux anciens partisans du comte de Toulouse, seigneurs ou chevaliers ils avaient fait leur soumission. En mai 1226, Pierre Bermond, seigneur de Sauve, Héracle de Montlaur, en juin Bernard Pelet, Rostan de Sabran, les chevaliers des Arènes (il faut savoir qu’à l’époque les arènes de Nîmes, transformées quelques siècles plus tôt en un vaste château entouré de douves remplies d’eau par les Wisigoths, servaient de logis à un grand nombre de chevaliers souvent issus de la petite noblesse environnante et qui avaient choisi de quitter leur famille pour venir se regrouper à Nîmes…), ceux de Beaucaire, avaient déposé les armes devant Louis VIII.
« Après la reddition d’Avignon, tout le midi s’était rendu, le Languedoc occidental comme le Languedoc oriental, et jusqu’aux lointains seigneurs de la haute montagne.
« La résistance de la noblesse du pays n’avait été ni bien sérieuse, ni bien durable : ce n’avait été qu’un mouvement sans ensemble, sans cohésion, affaibli par les rivalités de famille, compromis par les luttes des nobles et des bourgeois. On avait vu des seigneurs profiter de la ruine de leurs parents ou même la préparer ; les habiles s’étaient efforcés de suivre, quand ils ne pouvaient la deviner, la fortune des armes, mais tous les avaient posées devant le roi de France.
« En 1229, quand fut signé le traité de Paris, les dernières luttes étaient apaisées, rien ne faisant plus obstacle à saint Louis et à ses officiers ; les seules seigneuries qui eussent tenté de leur résister se trouvaient morcelées à l’infini, rivales, et généralement impuissantes. (…) »

A suivre.

1 décembre 2019

La maison d’Anduze et les sénéchaux de Beaucaire… 1

Avec ce billet et quelques autres qui suivront je vais revenir sur une période locale que j’affectionne particulièrement : le Moyen-âge.
Si, au cours de notre riche histoire, Anduze prit une importance considérable dans la région lors des guerres de religion, – à partir du seizième jusqu’au dix huitième siècle – il n’en demeure pas moins que la cité avait déjà gagné ses lettres de noblesse quelques centaines d’années plus tôt avec la saga de la célèbre maison d’Anduze.
Un rayonnement qui s’éteindra progressivement à partir du treizième siècle avec l’arrivée de la croisade contre les Albigeois. Celle-ci donnera un prétexte à la royauté pour s’emparer des territoires du Sud et sonner ainsi le glas du pouvoir féodal languedocien, notamment sous saint Louis avec la plus puissante famille des Cévennes qui sera dépouillée et ruinée par l’action brutale des représentants du roi : les
sénéchaux de Beaucaire…

Ma source concernant ces événements historiques est un important et rare ouvrage que j’ai découvert récemment et dont j'ai eu l’opportunité d’acquérir un exemplaire à titre personnel dans son édition originale de 1910 : « L’administration royale dans la sénéchaussée de Beaucaire au temps de saint Louis ».
Cette étude très complète, accompagnée de tous les justificatifs et preuves, est à l’origine une thèse de Robert Michel, un étudiant de vingt quatre ans se présentant pour un diplôme d’archiviste-paléographe en 1908. Grâce à ce travail remarquable celui-ci sortit premier de sa promotion et, cerise sur le gâteau, les hautes instances de la Société de l’Ecole des Chartes d’où il était issu décidèrent de publier son œuvre dans le cadre de leur collection réputée « Mémoires et documents ».
Ce passionné d’histoire mais aussi d’arts (son père était conservateur du musée du Louvre…) fut engagé comme archiviste aux Archives Nationales. Jeune homme doué et déjà très érudit, il était sans aucun doute promis à une brillante carrière mais les circonstances et le destin en décidèrent autrement puisque la mort le faucha le treize octobre 1914 sur un champs de bataille de la Grande Guerre, à l’âge de trente ans…


La sénéchaussée de Beaucaire à l’époque de saint Louis s’étendait d’Aigues-Mortes au Sud jusqu’au Velay au Nord, en passant par le Gévaudan. Notre Gard actuel en faisait partie entièrement avec la frontière du Rhône à l’Ouest et une partie Est de l’Hérault dont Montpellier. Mais il s’agit ici pour moi de vous proposer seulement les textes qui concernent les seigneuries principales du pays cévenol et de découvrir peut-être d’autres aspects moins connus de leur histoire. Ayant retiré ces extraits à des endroits différents du livre, j'interviens quelques fois pour apporter des précisions (en jaune) pour une meilleure compréhension du contexte historique. 

LA NOBLESSE AVANT 1229

(…) « Seigneuries du pays cévenol. – A Alais était établie depuis près d’un siècle la maison des Pelet ; maîtresse de la moitié de la ville et d’un grand nombre de châteaux forts au pays environnant, elle groupait autour d’elle, au début du XIII ème siècle, de puissants seigneurs, tels ceux de Sauve, de Boucoiran, de Remoulins, de Naves, de Rousson.
« Le 18 juillet 1210, Raimond Pelet avait reconnu tenir en fief du comte de Toulouse tous ses biens, et avait arboré sur la tour de son château, au cri de Tolosa ! la bannière de Saint-Gilles, mais, sept ans plus tard, il rendait hommage à Simon de Montfort pour la seigneurie d’Alais et se rangeait au parti des adversaires de Raimond VII (comte de Toulouse) ; aussi le second auteur de la chanson de la croisade (poème de 9578 vers écrit en langue d'oc par deux auteurs différents de l'époque et qui raconte les événements de la croisade albigeoise. Le manuscrit se trouve aujourd'hui à la Bibliothèque Nationale) le compte-t-il au nombre des ennemis du jeune comte et le flétrit-il des noms de « glouton et d’avare ». En 1220, Raimond Pelet faisait hommage à Amauri de Montfort (fils de Simon de Montfort qui devint le chef de la croisade à la mort de son père) ; le 17 juin 1226, il suppliait Louis VIII, alors au siège d’Avignon, de bien vouloir recevoir son fils et héritier Bernard à l’hommage qu’il ne pouvait, accablé d’infirmités, lui rendre en personne.
« Avec la famille des Pelet, celle de Sauve et Anduze était la plus puissante du pays cévenol. Des mariages et des acquisitions successives l’avaient rendue, au début du XIII ème siècle, maîtresse de presque tout le pays qui devait former plus tard le diocèse d’Alais. Elle eût pu constituer un appui sérieux pour le parti toulousain, avec lequel des liens de parenté l’unissaient. Pierre Bermond VI, seigneur de Sauve, avait épousé en effet la fille de Raimond VI, Constance, et se trouvait de la sorte beau-frère de Raimond VII ; de plus, par le mariage de Sibile d’Anduze, fille de Bernard VII d’Anduze et sœur de Pierre Bermond VI, avec Raimond Pelet, la famille d’Anduze se trouvait alliée à celle d’Alais.
« Par malheur, l’esprit d’union lui fit au plus haut point défaut. d’un côté, Bernard VIII d’Anduze lia sa cause à celle des adversaires de Raimond, de l’autre, son neveu Pierre Bermond VII défendit longtemps le comte de Toulouse. »

A suivre