C'est devant un public venu nombreux, que ce soit au château ou à la salle Ugolin des Casernes d'Anduze, qu'a eu lieu en ce samedi 3 décembre la présentation sérieuse mais conviviale des travaux de mise en sécurité du monument. Si cette première tranche s'avéra concluante dans sa belle réalisation, elle nous réserva aussi quelques bonnes surprises. Voici donc, en résumé, le déroulé des actions menées sur ce site depuis quelques mois, celles-ci accompagnées par des découvertes inattendues susceptibles de faire évoluer le contenu de nos projets futurs…
Démarrés de façon effective début mai 2011, les travaux de mise en sécurité du château de Tornac se sont achevés officiellement le 18 octobre dernier avec leur réception. Cette première tranche a donc consisté, par différentes interventions, à restaurer, conserver et stabiliser les corps principaux du château, apportant ainsi par la même occasion une sécurisation optimale des lieux.
Dans un premier temps il a fallu supprimer la nombreuse végétation parasitaire qui, par endroit, avait déstructuré les murs. Ceux-ci et les façades des bâtiments, tours Lacan et Sandeyran comprises, ont subi plusieurs opérations liées à la maçonnerie : nettoyage, réparations, dégarnissage des joints, rejointement des parements, stabilisation des arases pour éviter les chutes de pierres mais aussi les infiltrations d'eau, principales causes de leur détérioration. La couverture de la tour Lacan ayant disparu depuis longtemps, il était vraiment nécessaire de procéder à l'étanchéité du plancher de son deuxième étage, à l'air libre, mais aussi d'en profiter pour rejointer ses voûtes.
Une attention particulière a été donnée à la partie la plus ancienne connue du site, la tour Sandeyran, du fait de la présence de fentes inquiétantes visibles à l'intérieur de l'édifice. Elles sont dues aux infiltrations d'eau mais aussi au remaniement ancien des étages avec la construction de voûtes maçonnées. Celles-ci, exerçant une poussée non prévue lors de la construction d'origine de la tour, ont fini par occasionner des fissures mettant en danger son intégrité structurelle. Des travaux de consolidations internes ont donc été effectués pour éviter tout écartement des parois, venant s'ajouter à l'étanchéité retrouvée de toute la toiture terrasse de l'édifice, dont la trappe d'accès a été aussi refaite.
Bien sûr, l'ensemble de ce travail a été planifié et effectué sous la responsabilité de notre maître d'œuvre l'architecte Corrado Guili Morghen, lui-même sous l'autorité du service des Monuments Historiques représenté par Christian Saorine, le château étant inscrit à l'inventaire supplémentaire.
Un projet archéologique passionnant…
En dehors de la satisfaction de voir progressivement notre monument changer d'aspect tout en conservant le charme et le caractère de ses vieux murs, une découverte, pleine de promesses, est venue apporter un éclairage nouveau sur l'histoire de ce site chargée de zones d'ombre. En effet, grâce à l'œil exercé de notre architecte et par la suite à l'esprit curieux et entreprenant de certains ouvriers travaillant sur le chantier, des éléments architecturaux intéressants ont été mis au jour. Il s'agit d'un départ d'escalier en colimaçon, un dallage régulier de pavés et un seuil de porte ; le tout semblant s'être articulé à l'origine dans une construction de type tourelle d'accès extérieur aux étages des bâtiments Renaissance.
Un relevé topographique de ce secteur fut effectué par une jeune collaboratrice de Corrado fin mai. La DRAC, informée par le SIVU, est venue constater cette découverte début août par les visites de Christian Saorine et de Martine Schwaller, du service régional de l'archéologie. Trouvant les premiers éléments de cette trouvaille d'un intérêt certain, celle-ci est revenue au château le 23 septembre dernier accompagnée d'une archéologue indépendante reconnue, pour avoir son avis, mais aussi susceptible de prendre en charge un chantier archéologique avec une équipe. Quelques temps plus tard, le 9 octobre, c'est le chef du service territorial de l'architecture et du patrimoine du Gard, Jacques Dreyfus, qui s'est déplacé jusqu'au château pour non seulement venir constater le résultat très satisfaisant des travaux de mise en sécurité effectués, mais aussi pour se rendre compte de l'importance d'un éventuel chantier archéologique sur ce site. Il y est favorable, en proposant même de profiter de ces fouilles pour élargir le champs de recherche en pratiquant quelques sondages à différents endroits du château qui sont encore à déterminer.
Le SIVU est favorable à un tel projet pour plusieurs raisons :
D'abord pour une meilleure compréhension des articulations architecturales de toutes les différentes époques qui ont façonné le château tel qu'on le voit aujourd'hui. En second lieu nous ne pouvons pas laisser passer une telle opportunité de découvrir de nouvelles données concrètes et inédites, susceptibles d'enrichir l'étude des projets à venir pour ce site, notamment dans la perspective souhaitée d'une destination culturelle et touristique optimisée de ce lieu patrimonial majeur. A cet effet, une commission ouverte sera créée par le SIVU, après connaissance du résultat de ces fouilles et des implications qu'elles pourraient éventuellement induire sur la suite à donner ou non à certains projets futurs. Des choix, liés obligatoirement à notre budget limité, devront être faits en fonction des différentes orientations culturelles que cette commission devra concevoir et soumettre.
Quand on voit, avec plaisir, l'affluence que génère l'organisation de manifestations patrimoniales, nul doute que nos concitoyens Tornagais, Anduziens et autres suivront avec intérêt ces nouvelles pages d'histoire à venir du château de Tornac.
Démarrés de façon effective début mai 2011, les travaux de mise en sécurité du château de Tornac se sont achevés officiellement le 18 octobre dernier avec leur réception. Cette première tranche a donc consisté, par différentes interventions, à restaurer, conserver et stabiliser les corps principaux du château, apportant ainsi par la même occasion une sécurisation optimale des lieux.
Dans un premier temps il a fallu supprimer la nombreuse végétation parasitaire qui, par endroit, avait déstructuré les murs. Ceux-ci et les façades des bâtiments, tours Lacan et Sandeyran comprises, ont subi plusieurs opérations liées à la maçonnerie : nettoyage, réparations, dégarnissage des joints, rejointement des parements, stabilisation des arases pour éviter les chutes de pierres mais aussi les infiltrations d'eau, principales causes de leur détérioration. La couverture de la tour Lacan ayant disparu depuis longtemps, il était vraiment nécessaire de procéder à l'étanchéité du plancher de son deuxième étage, à l'air libre, mais aussi d'en profiter pour rejointer ses voûtes.
Une attention particulière a été donnée à la partie la plus ancienne connue du site, la tour Sandeyran, du fait de la présence de fentes inquiétantes visibles à l'intérieur de l'édifice. Elles sont dues aux infiltrations d'eau mais aussi au remaniement ancien des étages avec la construction de voûtes maçonnées. Celles-ci, exerçant une poussée non prévue lors de la construction d'origine de la tour, ont fini par occasionner des fissures mettant en danger son intégrité structurelle. Des travaux de consolidations internes ont donc été effectués pour éviter tout écartement des parois, venant s'ajouter à l'étanchéité retrouvée de toute la toiture terrasse de l'édifice, dont la trappe d'accès a été aussi refaite.
Bien sûr, l'ensemble de ce travail a été planifié et effectué sous la responsabilité de notre maître d'œuvre l'architecte Corrado Guili Morghen, lui-même sous l'autorité du service des Monuments Historiques représenté par Christian Saorine, le château étant inscrit à l'inventaire supplémentaire.
Un projet archéologique passionnant…
En dehors de la satisfaction de voir progressivement notre monument changer d'aspect tout en conservant le charme et le caractère de ses vieux murs, une découverte, pleine de promesses, est venue apporter un éclairage nouveau sur l'histoire de ce site chargée de zones d'ombre. En effet, grâce à l'œil exercé de notre architecte et par la suite à l'esprit curieux et entreprenant de certains ouvriers travaillant sur le chantier, des éléments architecturaux intéressants ont été mis au jour. Il s'agit d'un départ d'escalier en colimaçon, un dallage régulier de pavés et un seuil de porte ; le tout semblant s'être articulé à l'origine dans une construction de type tourelle d'accès extérieur aux étages des bâtiments Renaissance.
Un relevé topographique de ce secteur fut effectué par une jeune collaboratrice de Corrado fin mai. La DRAC, informée par le SIVU, est venue constater cette découverte début août par les visites de Christian Saorine et de Martine Schwaller, du service régional de l'archéologie. Trouvant les premiers éléments de cette trouvaille d'un intérêt certain, celle-ci est revenue au château le 23 septembre dernier accompagnée d'une archéologue indépendante reconnue, pour avoir son avis, mais aussi susceptible de prendre en charge un chantier archéologique avec une équipe. Quelques temps plus tard, le 9 octobre, c'est le chef du service territorial de l'architecture et du patrimoine du Gard, Jacques Dreyfus, qui s'est déplacé jusqu'au château pour non seulement venir constater le résultat très satisfaisant des travaux de mise en sécurité effectués, mais aussi pour se rendre compte de l'importance d'un éventuel chantier archéologique sur ce site. Il y est favorable, en proposant même de profiter de ces fouilles pour élargir le champs de recherche en pratiquant quelques sondages à différents endroits du château qui sont encore à déterminer.
Le SIVU est favorable à un tel projet pour plusieurs raisons :
D'abord pour une meilleure compréhension des articulations architecturales de toutes les différentes époques qui ont façonné le château tel qu'on le voit aujourd'hui. En second lieu nous ne pouvons pas laisser passer une telle opportunité de découvrir de nouvelles données concrètes et inédites, susceptibles d'enrichir l'étude des projets à venir pour ce site, notamment dans la perspective souhaitée d'une destination culturelle et touristique optimisée de ce lieu patrimonial majeur. A cet effet, une commission ouverte sera créée par le SIVU, après connaissance du résultat de ces fouilles et des implications qu'elles pourraient éventuellement induire sur la suite à donner ou non à certains projets futurs. Des choix, liés obligatoirement à notre budget limité, devront être faits en fonction des différentes orientations culturelles que cette commission devra concevoir et soumettre.
Quand on voit, avec plaisir, l'affluence que génère l'organisation de manifestations patrimoniales, nul doute que nos concitoyens Tornagais, Anduziens et autres suivront avec intérêt ces nouvelles pages d'histoire à venir du château de Tornac.
1 commentaire:
J'ai toujours été passionné par le château de Tornac et son histoire. Merci pour les travaux et pour votre article fort intéressant.
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