Quelle belle histoire que celle qui évoque la présence prolongée de Blanche de Castille, l'une de nos plus grandes reines de France et mère de Saint Louis, dans nos contrées avec en prime une tendre relation avec le puissant seigneur de la Maison d'Anduze-Sauve, alors à son apogée, Pierre Bermond VII.
C'est Léonce Destremx de Saint-Christol qui, sans aucun doute, exploita le mieux cette légende en écrivant un roman de plus de trois cents pages en 1888 : " Le château de la reyne Blanche ". Cet ancien député de l'Ardèche, né en 1820 à Saint-Christol-lez-Alès où il décéda aussi en 1901, situe l'action de son livre en 1226. Sans entrer dans les détails d'une période de notre Histoire très troublée, cette année là le roi de France Louis VIII décidera d'organiser une seconde croisade contre les Cathares, prétexte en fait pour envahir les terres du comte de Toulouse et conquérir le Languedoc… Descendu dans le Midi avec sa grande armée par la vallée du Rhône et Avignon lui fermant ses portes, le souverain fera le siège de la ville pendant plusieurs mois. C'est à partir de cette vérité historique incontestée que l'auteur va imaginer une suite "locale" en reprenant à son compte, en l'étoffant, ce qui ne peut être qu'une légende puisque invérifiable par l'inexistence de documents et autres archives sur le sujet : Pierre Bermond VII, venant pendant le siège d'Avignon rencontrer le roi pour lui rendre un hommage-lige, fait la connaissance de la reine Blanche. Celle-ci, séduite par ce beau jeune homme de vingt trois ans mais aussi par calcul politique, propose à Louis VIII de profiter de l'escorte du seigneur pour aller se reposer quelques temps à Sauve… Pour revenir un instant dans la réalité historique, il faut savoir quand même qu'en 1226 Blanche a trente huit ans et donnera naissance à Charles, son douzième et dernier enfant. De plus rien ne permet d'affirmer qu'elle accompagna le roi dans le Sud, surtout dans un contexte de guerre…
Mais le plus surprenant est de retrouver, quelques dizaines d'années plus tard, certains éléments de cette " fiction " de Destremx dans le chapitre dédié à Pierre Bermond VII de la célèbre monographie de Sauve publiée en 1952 par Jean Germain : " Sauve antique et curieuse cité ". Même s'il écrivit que "il ne subsiste aucun document connu de ce long séjour de Blanche dans le terroir de Sauve ", l'écrivain n'hésita pas un instant à transformer la légende en un véritable épisode de l'histoire de Sauve ! Pour se justifier il ajouta aussi dans son livre : " Car la tradition est trop forte pour ne pas être vraie, soigneusement transmise de génération en génération pendant cinq cents ans et qui subsiste toujours, de la présence de Blanche de Castille à Sauve et dans ses environs. "
C'est Léonce Destremx de Saint-Christol qui, sans aucun doute, exploita le mieux cette légende en écrivant un roman de plus de trois cents pages en 1888 : " Le château de la reyne Blanche ". Cet ancien député de l'Ardèche, né en 1820 à Saint-Christol-lez-Alès où il décéda aussi en 1901, situe l'action de son livre en 1226. Sans entrer dans les détails d'une période de notre Histoire très troublée, cette année là le roi de France Louis VIII décidera d'organiser une seconde croisade contre les Cathares, prétexte en fait pour envahir les terres du comte de Toulouse et conquérir le Languedoc… Descendu dans le Midi avec sa grande armée par la vallée du Rhône et Avignon lui fermant ses portes, le souverain fera le siège de la ville pendant plusieurs mois. C'est à partir de cette vérité historique incontestée que l'auteur va imaginer une suite "locale" en reprenant à son compte, en l'étoffant, ce qui ne peut être qu'une légende puisque invérifiable par l'inexistence de documents et autres archives sur le sujet : Pierre Bermond VII, venant pendant le siège d'Avignon rencontrer le roi pour lui rendre un hommage-lige, fait la connaissance de la reine Blanche. Celle-ci, séduite par ce beau jeune homme de vingt trois ans mais aussi par calcul politique, propose à Louis VIII de profiter de l'escorte du seigneur pour aller se reposer quelques temps à Sauve… Pour revenir un instant dans la réalité historique, il faut savoir quand même qu'en 1226 Blanche a trente huit ans et donnera naissance à Charles, son douzième et dernier enfant. De plus rien ne permet d'affirmer qu'elle accompagna le roi dans le Sud, surtout dans un contexte de guerre…
Mais le plus surprenant est de retrouver, quelques dizaines d'années plus tard, certains éléments de cette " fiction " de Destremx dans le chapitre dédié à Pierre Bermond VII de la célèbre monographie de Sauve publiée en 1952 par Jean Germain : " Sauve antique et curieuse cité ". Même s'il écrivit que "il ne subsiste aucun document connu de ce long séjour de Blanche dans le terroir de Sauve ", l'écrivain n'hésita pas un instant à transformer la légende en un véritable épisode de l'histoire de Sauve ! Pour se justifier il ajouta aussi dans son livre : " Car la tradition est trop forte pour ne pas être vraie, soigneusement transmise de génération en génération pendant cinq cents ans et qui subsiste toujours, de la présence de Blanche de Castille à Sauve et dans ses environs. "
Fallait-il être un fervent Sauvain pour prendre le risque d'être enlevé de toute sa crédibilité d'historien ! Mais, heureusement, André Chamson lui apporta une jolie caution en préfaçant avec sagesse son ouvrage de la sorte : " (…) Pour moi, j'ai lu ce livre avec l'âme enchantée de l'adolescence. (…) Qui ne se laisserait prendre à la tentation de refaire l'Histoire autrement qu'elle n'a été, en rêvant sur le destin des Bermond ? ". C'est tellement vrai !
Et puis, qui sait, peut-être retrouverons-nous un jour la magnifique bague perdue par la reine au cours d'une chasse, du côté de Durfort… Mais si, vous savez, la fameuse légende…
Et puis, qui sait, peut-être retrouverons-nous un jour la magnifique bague perdue par la reine au cours d'une chasse, du côté de Durfort… Mais si, vous savez, la fameuse légende…
1 commentaire:
Bonjour
J'ai eu du mal a me procurer ce livre depuis quelques années et l'ai déjà lu 2 fois, je vais le relire une troisième fois car je suis aussi hésitant entre légende et réalité
Il y a des points de réalité et des points qualifiés de légendaires (pour moi)
Ma première question étant : Pourquoi ce site bien réel est il forcé a tomber dans l'oubli?
N'intéresse t'il pas les historiens?
Bravo et merci a tous
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