Quand on dresse l'historique du tourisme en France, il apparaît que la célèbre association du Touring Club de France, créée en 1890, joua un rôle prépondérant à son développement avec un certain nombre d'initiatives, ceci jusqu'à la cessation de son activité en 1983. Reconnue d'utilité publique en 1907, l'association avait pour ambition " le développement du tourisme sous toutes ses formes, à la fois par les facilités qu'elle donne à ses adhérents et par la conservation de tout ce qui constitue l'intérêt pittoresque ou artistique des voyages ".
Parmi ses actions il y eut entre autres la création en 1899 d'une bibliothèque regroupant cartes, revues et guides touristiques édités par elle-même. C'est en lisant l'un d'eux, consacré aux Cévennes, que je me suis rendu compte de tout le chemin parcouru en un peu plus d'un siècle en matières de communication et de promotion mais aussi " de tout ce qui constitue l'intérêt pittoresque ou artistique des voyages " ! Il s'agit ici de la brochure "Sites et Monuments", datée de 1902 : voici comment était présentée notre cité…
" Anduze, petite ville assez animée, de 4000 âmes, est à 14 kilomètres d'Alais par la route, et à 23 kilomètres par le chemin de fer, obligé à un long détour pour desservir Lézan. Anduze est bâtie en amphithéâtre au bord du Gardon, que franchit un beau pont. Sur la rive gauche est un faubourg industriel, d'où part la route d'Alais. La ville, aux rues tortueuses, étroites, s'étend le long de la rivière, que borde une terrasse plantée d'arbres. Cette terrasse garantit la ville contre les crues subites et dangereuses du Gardon, dont elle a eu plus d'une fois à souffrir. Anduze est dominé par le mont Saint-Julien, qui porte encore quelques ruines d'une ancienne forteresse. On ne peut signaler à Anduze que deux monuments, et encore sont-ils d'un intérêt médiocre : le château, construit par Vauban, mais qui est bien défiguré, et la tour de l'Horloge, mieux conservée. On peut encore citer une porte moderne d'un bon style et quelques vieilles maisons. Le site, à Anduze, vaut beaucoup mieux que les monuments, qui ne présentent aucun intérêt."
Si, en dehors de cette extraordinaire " porte moderne d'un bon style ", nous apprenons avec fierté par cet article tout l'intérêt que porta Vauban à notre ville, c'est qu'il y a fort à parier que l'auteur de ces lignes situait la fontaine Pagode sur la place du marché d'Alais ! Bien sûr, avec le recul du temps, nous ne pouvons que sourire de cette incompétence frisant la caricature humoristique, heureusement exercée à une époque où les enjeux touristiques n'étaient pas tout à fait les mêmes que ceux d'aujourd'hui !…
Parmi ses actions il y eut entre autres la création en 1899 d'une bibliothèque regroupant cartes, revues et guides touristiques édités par elle-même. C'est en lisant l'un d'eux, consacré aux Cévennes, que je me suis rendu compte de tout le chemin parcouru en un peu plus d'un siècle en matières de communication et de promotion mais aussi " de tout ce qui constitue l'intérêt pittoresque ou artistique des voyages " ! Il s'agit ici de la brochure "Sites et Monuments", datée de 1902 : voici comment était présentée notre cité…
" Anduze, petite ville assez animée, de 4000 âmes, est à 14 kilomètres d'Alais par la route, et à 23 kilomètres par le chemin de fer, obligé à un long détour pour desservir Lézan. Anduze est bâtie en amphithéâtre au bord du Gardon, que franchit un beau pont. Sur la rive gauche est un faubourg industriel, d'où part la route d'Alais. La ville, aux rues tortueuses, étroites, s'étend le long de la rivière, que borde une terrasse plantée d'arbres. Cette terrasse garantit la ville contre les crues subites et dangereuses du Gardon, dont elle a eu plus d'une fois à souffrir. Anduze est dominé par le mont Saint-Julien, qui porte encore quelques ruines d'une ancienne forteresse. On ne peut signaler à Anduze que deux monuments, et encore sont-ils d'un intérêt médiocre : le château, construit par Vauban, mais qui est bien défiguré, et la tour de l'Horloge, mieux conservée. On peut encore citer une porte moderne d'un bon style et quelques vieilles maisons. Le site, à Anduze, vaut beaucoup mieux que les monuments, qui ne présentent aucun intérêt."
Si, en dehors de cette extraordinaire " porte moderne d'un bon style ", nous apprenons avec fierté par cet article tout l'intérêt que porta Vauban à notre ville, c'est qu'il y a fort à parier que l'auteur de ces lignes situait la fontaine Pagode sur la place du marché d'Alais ! Bien sûr, avec le recul du temps, nous ne pouvons que sourire de cette incompétence frisant la caricature humoristique, heureusement exercée à une époque où les enjeux touristiques n'étaient pas tout à fait les mêmes que ceux d'aujourd'hui !…