Pour le bon fonctionnement d'une bibliothèque et en l'occurrence celle d'Anduze, il est nécessaire périodiquement de procéder à ce que l'on appelle ici un " désherbage ", une opération consistant à retirer des étagères un certain nombre d'ouvrages jugés obsolètes pour les remplacer par de nouveaux titres, plus attrayants. Depuis des dizaines d'années ces livres " réformés " n'ont cessé de s'accumuler progressivement dans des cartons entreposés aujourd'hui sous les toits de la mairie.
Ces dernières semaines Sandrine et Chantal, nos agents du patrimoine qui gèrent la médiathèque, et moi-même décidions de braver le confort rudimentaire, le froid et la poussière de ce dernier étage pendant plusieurs matinées pour pouvoir enfin trier ces vieilles éditions, malheureusement loin d'avoir été toutes conservées dans les meilleures conditions. Il s'agissait pour nous de récupérer en priorité celles présentant un intérêt patrimonial indéniable et de les répertorier définitivement sur le listing du fond de la bibliothèque. C'est ainsi que nous avons pu découvrir de nombreux ouvrages des XVIII ème et début XIX ème siècle, à la reliure modeste et quelques fois abîmée mais encore solide, traitant toutes sortes de domaines. L'absence de tampons pour la quasi totalité d'entre eux nous confirme leur provenance : des dons de particuliers. Ils viennent compléter de façon moins clinquante mais tout aussi intéressante notre très belle collection de livres anciens de la salle du Conseil.
Une bonne surprise nous attendait parmi ces découvertes car l'une d'elles s'est révélée particulièrement exceptionnelle et émouvante avec celle d'un livre du XVI ème siècle habillé d'une couverture " muette " (sans textes) en vélin (peau d'agneau ou de veau). Daté de 1556, donc édité sous les règnes de Henry II et Catherine de Médicis, le texte en latin propose des traductions d'Aristote sur environ 750 pages dont les premières sont d'ailleurs annotées à la plume. Les deux traducteurs, Joachim Périon, moine bénédictin, et Nicolas de Grouchy (Montaigne fut son élève), protestant, étaient deux philologues réputés à l'époque …mais qui ne s'entendaient pas très bien sur l'interprétation des propos du philosophe grec !
De par l'ancienneté et la qualité de ce magnifique objet demeuré caché et ignoré pendant de si longues années, la municipalité, en le redécouvrant, remet à jour l'un des fleurons de la bibliothèque et par là même de notre patrimoine culturel anduzien.
Ces dernières semaines Sandrine et Chantal, nos agents du patrimoine qui gèrent la médiathèque, et moi-même décidions de braver le confort rudimentaire, le froid et la poussière de ce dernier étage pendant plusieurs matinées pour pouvoir enfin trier ces vieilles éditions, malheureusement loin d'avoir été toutes conservées dans les meilleures conditions. Il s'agissait pour nous de récupérer en priorité celles présentant un intérêt patrimonial indéniable et de les répertorier définitivement sur le listing du fond de la bibliothèque. C'est ainsi que nous avons pu découvrir de nombreux ouvrages des XVIII ème et début XIX ème siècle, à la reliure modeste et quelques fois abîmée mais encore solide, traitant toutes sortes de domaines. L'absence de tampons pour la quasi totalité d'entre eux nous confirme leur provenance : des dons de particuliers. Ils viennent compléter de façon moins clinquante mais tout aussi intéressante notre très belle collection de livres anciens de la salle du Conseil.
Une bonne surprise nous attendait parmi ces découvertes car l'une d'elles s'est révélée particulièrement exceptionnelle et émouvante avec celle d'un livre du XVI ème siècle habillé d'une couverture " muette " (sans textes) en vélin (peau d'agneau ou de veau). Daté de 1556, donc édité sous les règnes de Henry II et Catherine de Médicis, le texte en latin propose des traductions d'Aristote sur environ 750 pages dont les premières sont d'ailleurs annotées à la plume. Les deux traducteurs, Joachim Périon, moine bénédictin, et Nicolas de Grouchy (Montaigne fut son élève), protestant, étaient deux philologues réputés à l'époque …mais qui ne s'entendaient pas très bien sur l'interprétation des propos du philosophe grec !
De par l'ancienneté et la qualité de ce magnifique objet demeuré caché et ignoré pendant de si longues années, la municipalité, en le redécouvrant, remet à jour l'un des fleurons de la bibliothèque et par là même de notre patrimoine culturel anduzien.
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