Lithographie d'après Géricault "Le maréchal-ferrant" |
Dans la suite de notre petite collection d’anciennes plaintes retrouvées avec plaisir sous les toits de la mairie, en voici une déposée en mai 1806 où nous faisons la connaissance de Louis Maurin qui exerça la profession de maréchal-ferrant ou de « maréchal à forge » à Anduze. Un métier stratégique qui fut étroitement associé à deux autres activités complémentaires et incontournables citées dans ce témoignage : celles de bourrelier et de charron. Un secteur logistique lié aux équidés d’une importance capitale car indispensable économiquement à tous les différents corps de métiers de l’époque.
Il est à noter que dans ce texte les anciennes casernes sont évoquées de façon fugace avec « la grande porte qui conduit à la cour » : la construction du grand temple sur les lieux ne sera d’actualité que deux ans plus tard avec l’achat par la commune de l’ensemble des vieux bâtiments !…
Voici la déclaration, telle que : «(…) Est comparu sieur Louis Maurin maréchal à forge habitant de cette ville d’Anduze lequel nous a requis de rédiger la plainte qu’il vient nous rendre des faits cy après détaillés à quoi nous avons procédé d’après la déclaration du dit maurin qui a dit que le jour d’hier, environ les huit heures du soir, il allait faire ses besoins aux commodités du quartier des casernes, lorsqu’il fut entré dans la grande porte qui conduit à la cour, il rencontra le sieur Marc Ducros bourelier habitant de cette ville qui, du moment qui l’apperçut, lui cria te voilà coquin, voleur, quand est ce que tu me rendras mon fer. Le plaignant lui répondit quand tu m’auras payé ce que tu me dois alors je te payerai ton fer ; le plaignant poursuivait son chemin, et Marc Ducros lui jeta une grosse pierre qui le toucha au côté gauche et lui fit beaucoup de mal. Il ne se contenta de la première, il lui en jeta une seconde qui ne fit que l’effleurer à la cuisse et fut dans la cuisine de la maison de la nommée Mauret ; sous lesquels faits le plaignant affirme vrais et sincères et désigne pour témoins d’iceux le nommé Mauret et son épouse, et Vauc ainé charron et du tout requiert acte, se déclare partie civile et a signé (…) »
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