Ceux, et ils sont nombreux, qui connaissent les grandes lignes de notre histoire anduzienne, savent que la plus ancienne preuve "écrite" de la longue existence de notre cité est matérialisée par la belle gravure de son nom en latin sur une pierre taillée. Ce petit bloc de marbre, de 24 cm de haut pour 12 cm de large et de profondeur, fut trouvé en 1747 en creusant les fondations d'une nouvelle maison, à deux pas de la Fontaine de Nîmes.
Datée du premier siècle de notre ère, cette pièce fait partie de l'une des collections de Jean-François Séguier, naturaliste et archéologue nîmois du XVIII ème siècle. Aujourd'hui elle est exposée au Musée Archéologique de Nîmes.
Si ANDUZIA et quelques autres (VGERNI/Beaucaire, SEXTANT/Castelnau-le-Lez, BRIGINN/Brignon, VCETIAE/ Uzès) ne posent pas trop de problème de traduction, certains noms restent énigmatiques et suscitent encore aujourd'hui la controverse entre spécialistes. Ainsi que la destination finale de l'objet : considéré comme un piédestal, avec une couronne circulaire le coiffant, supportait-il une colonnette ? Et pour quel usage ?
Emile Espérandieu (1857-1939), épigraphiste et archéologue gardois, cite Pline et Strabon, du premier siècle de notre ère, affirmant que le territoire nîmois possédait 24 localités secondaires et que cette pierre aurait pu commémorer une offrande faite par ces villes au dieu Nemausus (c'est le nom gallo-romain d'origine celtique de la ville de Nîmes, venant du terme gaulois Nemausos : dieu associé à la source ).
Dans son livre consacré aux foires et marchés d'Occitanie, notre ami et historien P.A. Clément nous propose une autre interprétation, radicalement différente : il s'agirait de la "base de colonne sur laquelle sont inscrits les noms des villes des environs de Nîmes. Les trous percés en face de Ugerni et de Ucetiae font penser à une liste de manifestations commerciales." Cette réflexion est le résultat logique d'une démonstration qu'il développe dans son ouvrage sur les pratiques commerciales romaines, appuyée par la reproduction troublante d'une autre "table de marbre" de la même époque que la nôtre, gravée elle aussi de la même façon soignée d'une liste de villes italiennes en latin et percée de trous. Elle se trouve au Musée National de Naples. L'air de rien, notre passionnant petit "pavé" de pierre n'a pas fini d'intriguer nombre de chercheurs, ajoutant un mystère de plus à notre antique cité !…
Datée du premier siècle de notre ère, cette pièce fait partie de l'une des collections de Jean-François Séguier, naturaliste et archéologue nîmois du XVIII ème siècle. Aujourd'hui elle est exposée au Musée Archéologique de Nîmes.
Si ANDUZIA et quelques autres (VGERNI/Beaucaire, SEXTANT/Castelnau-le-Lez, BRIGINN/Brignon, VCETIAE/ Uzès) ne posent pas trop de problème de traduction, certains noms restent énigmatiques et suscitent encore aujourd'hui la controverse entre spécialistes. Ainsi que la destination finale de l'objet : considéré comme un piédestal, avec une couronne circulaire le coiffant, supportait-il une colonnette ? Et pour quel usage ?
Emile Espérandieu (1857-1939), épigraphiste et archéologue gardois, cite Pline et Strabon, du premier siècle de notre ère, affirmant que le territoire nîmois possédait 24 localités secondaires et que cette pierre aurait pu commémorer une offrande faite par ces villes au dieu Nemausus (c'est le nom gallo-romain d'origine celtique de la ville de Nîmes, venant du terme gaulois Nemausos : dieu associé à la source ).
Dans son livre consacré aux foires et marchés d'Occitanie, notre ami et historien P.A. Clément nous propose une autre interprétation, radicalement différente : il s'agirait de la "base de colonne sur laquelle sont inscrits les noms des villes des environs de Nîmes. Les trous percés en face de Ugerni et de Ucetiae font penser à une liste de manifestations commerciales." Cette réflexion est le résultat logique d'une démonstration qu'il développe dans son ouvrage sur les pratiques commerciales romaines, appuyée par la reproduction troublante d'une autre "table de marbre" de la même époque que la nôtre, gravée elle aussi de la même façon soignée d'une liste de villes italiennes en latin et percée de trous. Elle se trouve au Musée National de Naples. L'air de rien, notre passionnant petit "pavé" de pierre n'a pas fini d'intriguer nombre de chercheurs, ajoutant un mystère de plus à notre antique cité !…
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