Joseph Zobel |
Il y a une trentaine d'années existait sur Anduze un petit mensuel (devenant le plus souvent trimestriel !…) de vingt pages appelé "Le Petit Turbulent". Traitant essentiellement de la vie locale avec toutes ses composantes, ce journal apportait une information et un ressenti indépendants. Les articles et reportages, tout en conservant un ton libre, avaient le mérite d'essayer d'établir une proximité entre citoyens. Le clin d'œil à ce périodique disparu aujourd'hui n'est pas innocent puisque c'est en feuilletant l'un des numéros de 1983 que j'ai découvert que sa rédaction d'alors avait procédé à l'interview de Joseph Zobel à propos de la sortie, la même année, du film "Rue Cases-Nègres".
Je vais donc en guise de conclusion à l'hommage rendu à cet écrivain, et dont le patronyme est définitivement lié à l'histoire contemporaine et culturelle d'Anduze, vous proposer un extrait de cette intervention qui a l'avantage de nous permettre d'un peu mieux appréhender le profil philosophique de cette personnalité hors du commun. Il est bon de préciser que ce témoignage a été transcrit par "l'envoyée spéciale du Petit Turbulent" :
"…dernièrement j'entendais dans une émission qui lui était consacrée, Cocteau dire : "le poète doit être capable de tout" et c'est vrai. Un poète n'est pas uniquement celui qui écrit des vers. J'ai toujours éprouvé le besoin de faire quelque chose de mes mains, c'est pourquoi je pratique l'art floral japonais (Ikebana), cela fait seize ans que je l'étudie. Ce n'est pas un art d'agrément ni de la "fleuristerie", c'est comme la plupart des arts orientaux, une voie dans laquelle on se place pour se réaliser, afin de parvenir à l'accomplissement, cela devient philosophique, presque une religion. J'ai étudié au Japon avec de grands maîtres, j'ai moi-même le titre de maître. J'ai appris aussi au Japon le Shiatsu parce que dans la culture japonaise, tout se tient.
Le Shiatsu est une thérapeutique qui est surtout la façon de se bien porter en équilibrant l'énergie vitale du corps par des pressions exercées sur certains points qui sillonnent le corps. Je me suis remis au dessin à l'encre de Chine ; je m'occupe de mon jardin, j'ai eu aussi une formation au jardin japonais. Et vous savez que mon fils Roland est un potier de renom que j'admire beaucoup non seulement à cause de son succès, non seulement par sa compétence, mais je l'admire aussi comme homme, par sa façon de vivre et avec lui j'ai appris la poterie. Mais tout cela je dois vous dire je ne le fais pas en touche-à-tout, ni suivant mes sautes d'humeur. Toutes mes activités se suivent selon les saisons. Tout se tient, j'écris comme je pratique l'ikebana avec le même état d'esprit, j'allais dire la même technique. Tout ceci au lieu d'être un sujet de dispersion, au contraire, favorise la concentration et l'équilibre…"
Je vais donc en guise de conclusion à l'hommage rendu à cet écrivain, et dont le patronyme est définitivement lié à l'histoire contemporaine et culturelle d'Anduze, vous proposer un extrait de cette intervention qui a l'avantage de nous permettre d'un peu mieux appréhender le profil philosophique de cette personnalité hors du commun. Il est bon de préciser que ce témoignage a été transcrit par "l'envoyée spéciale du Petit Turbulent" :
"…dernièrement j'entendais dans une émission qui lui était consacrée, Cocteau dire : "le poète doit être capable de tout" et c'est vrai. Un poète n'est pas uniquement celui qui écrit des vers. J'ai toujours éprouvé le besoin de faire quelque chose de mes mains, c'est pourquoi je pratique l'art floral japonais (Ikebana), cela fait seize ans que je l'étudie. Ce n'est pas un art d'agrément ni de la "fleuristerie", c'est comme la plupart des arts orientaux, une voie dans laquelle on se place pour se réaliser, afin de parvenir à l'accomplissement, cela devient philosophique, presque une religion. J'ai étudié au Japon avec de grands maîtres, j'ai moi-même le titre de maître. J'ai appris aussi au Japon le Shiatsu parce que dans la culture japonaise, tout se tient.
Le Shiatsu est une thérapeutique qui est surtout la façon de se bien porter en équilibrant l'énergie vitale du corps par des pressions exercées sur certains points qui sillonnent le corps. Je me suis remis au dessin à l'encre de Chine ; je m'occupe de mon jardin, j'ai eu aussi une formation au jardin japonais. Et vous savez que mon fils Roland est un potier de renom que j'admire beaucoup non seulement à cause de son succès, non seulement par sa compétence, mais je l'admire aussi comme homme, par sa façon de vivre et avec lui j'ai appris la poterie. Mais tout cela je dois vous dire je ne le fais pas en touche-à-tout, ni suivant mes sautes d'humeur. Toutes mes activités se suivent selon les saisons. Tout se tient, j'écris comme je pratique l'ikebana avec le même état d'esprit, j'allais dire la même technique. Tout ceci au lieu d'être un sujet de dispersion, au contraire, favorise la concentration et l'équilibre…"
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