Michel Jeury au milieu des lauréats du concours en 2009 |
Décidément les mauvaises nouvelles s'accumulent depuis quelques mois avec l'annonce de la mort de Michel Jeury dans la nuit du vendredi 9 au samedi 10 janvier 2015 à l'hôpital de Vaison-la-Romaine, à l'âge de 80 ans.
A Anduze nous sommes particulièrement touchés par le décès de l'écrivain qui a laissé une belle empreinte dans notre histoire culturelle locale. Je ne vais pas faire ici sa biographie, des personnes bien plus qualifiées que moi s'en étant déjà chargées, mais rappeler simplement et entre autres quel immense auteur de science-fiction il était. A titre personnel il a très fortement contribué à nourrir mon imaginaire entre les années 70 et 80, époque insouciante de ma jeunesse où je dévorais ce genre de littérature. Alors le rencontrer une trentaine d'années plus tard, en 2000 à Anduze, et lui faire dédicacer un de ses livres (en l'occurrence " Le jour des Voies " publié sous son pseudonyme d'alors Albert Higon) que j'avais conservé précieusement fut vraiment un instant magique…
Anduzien pendant un certain temps avant de déménager à plusieurs reprises pour finalement se rapprocher définitivement avec son épouse de sa fille Dany, installée dans le Vaucluse, l'homme de lettres participa à de nombreuses dédicaces et autres manifestations littéraires organisées dans notre cité. En ce qui concerne la municipalité et sa médiathèque, Michel Jeury nous avait fait l'honneur et l'amitié de présider en 2008/2009 le jury de notre premier concours de nouvelles " Anduze Mystère ". Si, bien sûr, le succès de cette entreprise fut le résultat du travail de toute une équipe motivée, il le fut aussi pour une bonne part grâce à la présence du grand romancier qui sut apporter avec la simplicité qui le caractérisait toute son expérience et tous ses conseils judicieux.
Heureusement pour nous, les créateurs ne meurent jamais tout à fait. Alors si par une belle nuit d'été nous levons la tête et voyons parmi les milliards d'étoiles l'une d'elles briller un peu plus que les autres et clignoter, ne soyons pas surpris : ce sont sans aucun doute des clins d'œil malicieux que Michel Jeury nous adresse…
1 commentaire:
Bonjour Mr Gaussent. Je vois que j'arrive comme les carabiniers, quelques décennies trop tard. Cela pour dire que je m'était re(?)plongé récemment dans les Nouvelles Cévenoles éditées, en Poche, par Auguste Roustan (1927-2018 à Alès).
La nouvelle "Chez soi" de Jeury fait référence aux descendants de Huguenots dans la Guerre des Boers, au tournant du 20e siècle. Or, à la fin des années 1970, j'avais trouvé, coincé dans un vieux Larousse en 6 volumes, la pétition en faveur des Boers, écrite par un jeune "khagneux" parisien, c'était mon père, né à Paris en 1885 (on se reproduit lentement chez moi!), et fils d'un petit paysan monté à Paris. Je ne suis pas historien et j'aurais bien voulu en discuter avec Michel Jeury. Trop tard!...
Merci pour votre blog, sur lequel je suis venu après un échange avec Nicole Galzin.
A un de ces jours rue du Luxembourg !
Raymond Boissier. Alger 1944, Tornac 1945,...
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