Une plainte, encore tirée de la liasse de cette année 1806 particulièrement prolifique, qui met en scène cette fois quelques notables anduziens excluant de leur petit groupe un des leurs en faillite. Alors évidemment, dès qu’il s’agit d’argent les sentiments violents et les menaces ne sont jamais bien loin…
Cejourd’hui vingt deux octobre mille huit cent six à six heures du soir devant nous Jean Coulomb aîné juge de paix officier de police judiciaire de la ville et canton d’Anduze et dans notre cabinet au dit Anduze, assisté de Jacques Gache notre greffier.
Est comparu le sieur Jean Beaux fils propriétaire foncier, habitant de cette ville d’Anduze, lequel nous a requis de rédiger la plainte qu’il vient nous rendre des faits ci après détaillés, à quoi nous avons procédé d’après les déclarations du dit Jean Beaux qui a dit, qu’il y a quelque tems que le nommé Louis Genolhac, ci devant voiturier habitant de cette ville, étant chez le sieur Genon aubergiste de cette dite ville d’Anduze, avec les sieurs Julian Neveu, Perot notaire, le dit Genon, Galoffre père, et le plaignant à parler du dérangement des affaires du dit Genolhac, et qui depuis a fait cession de tous ses biens à ses créanciers, et comme le dit Jean Beaux se trouve du nombre et pour une forte somme, il lui représentait qu’après avoir fait pour lui ce qu’un frère n’aurait pas fait, il voulait absolument être payé de sa créance, autrement qu’il le ferait exproprier. A quoi le dit Louis Genolhac répondit d’un air colère, si jamais tu me faisais exproprier tu n’en jouirais pas longtems.
Il y a environ un mois que le dit Genolhac écrivit un billet au comparaissant dans lequel on connait facilement ses mauvaises intentions et menaces ; enfin cejourd’hui le plaignant voulant encore n’avoir rien à se reprocher, a fait porter au dit Genolhac par maître Perot notaire, pour un arrangement définitif relatif à sa créance, mais il n’a pu rien obtenir. Sur cela le dit Perot lui a dit puisque vous ne souffrez rien à votre créancier, il est décidé de vous exproprier, alors le dit Genolhac lui a répondu que sitôt qu’il aurait reçu le commandement d’expropriation il se brulerait la cervèle, mais que Beaux n’en profiterait pas ; sous lesquels faits le plaignant affirme vrais et sincères et désigne pour témoins diceux les susnommés et du tout requiert acte et a signé.
Cejourd’hui vingt deux octobre mille huit cent six à six heures du soir devant nous Jean Coulomb aîné juge de paix officier de police judiciaire de la ville et canton d’Anduze et dans notre cabinet au dit Anduze, assisté de Jacques Gache notre greffier.
Est comparu le sieur Jean Beaux fils propriétaire foncier, habitant de cette ville d’Anduze, lequel nous a requis de rédiger la plainte qu’il vient nous rendre des faits ci après détaillés, à quoi nous avons procédé d’après les déclarations du dit Jean Beaux qui a dit, qu’il y a quelque tems que le nommé Louis Genolhac, ci devant voiturier habitant de cette ville, étant chez le sieur Genon aubergiste de cette dite ville d’Anduze, avec les sieurs Julian Neveu, Perot notaire, le dit Genon, Galoffre père, et le plaignant à parler du dérangement des affaires du dit Genolhac, et qui depuis a fait cession de tous ses biens à ses créanciers, et comme le dit Jean Beaux se trouve du nombre et pour une forte somme, il lui représentait qu’après avoir fait pour lui ce qu’un frère n’aurait pas fait, il voulait absolument être payé de sa créance, autrement qu’il le ferait exproprier. A quoi le dit Louis Genolhac répondit d’un air colère, si jamais tu me faisais exproprier tu n’en jouirais pas longtems.
Il y a environ un mois que le dit Genolhac écrivit un billet au comparaissant dans lequel on connait facilement ses mauvaises intentions et menaces ; enfin cejourd’hui le plaignant voulant encore n’avoir rien à se reprocher, a fait porter au dit Genolhac par maître Perot notaire, pour un arrangement définitif relatif à sa créance, mais il n’a pu rien obtenir. Sur cela le dit Perot lui a dit puisque vous ne souffrez rien à votre créancier, il est décidé de vous exproprier, alors le dit Genolhac lui a répondu que sitôt qu’il aurait reçu le commandement d’expropriation il se brulerait la cervèle, mais que Beaux n’en profiterait pas ; sous lesquels faits le plaignant affirme vrais et sincères et désigne pour témoins diceux les susnommés et du tout requiert acte et a signé.
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