Le deux août 1806 c’est le nommé Pierre Bastide, fabricant de bas, qui vient déposer plainte auprès du juge de paix Coulomb aîné pour un cambriolage à « l’enclos du ci devant Couvent des Religieuses »…
Il ne fait aucun doute ici qu’il s’agit de l’évocation du couvent du Verbe Incarné, ordre monastique féminin de droit pontifical venu s’installer à Anduze à la toute fin du dix septième siècle. Une implantation encouragée à l’époque par l’intendant du Languedoc Bâville : de nombreuses jeunes filles protestantes ou soupçonnées de l’être y furent enfermées de force, aux frais obligatoires de leurs parents, pour les convertir à travers l’éducation prodiguée par les sœurs.
A la Révolution, avec l’interdiction de tous les ordres religieux, les différents biens du couvent, devenus nationaux, furent vendus par lot aux citoyens capables d’acheter. Nous savons que l’immobilier était assez important et situé dans les quartiers de la rue Grefeuille et de la rue du Couvent, petite ruelle étroite qui débouche à l’entrée du passage couvert, lui-même donnant accès à l’une des vieilles portes de la cité. L’enclos du grand jardin appartenant à l’institution religieuse devait se trouver au niveau de la maternelle actuelle et de la rue Enclos-Blaise, construites ultérieurement.
Voici la déclaration, telle que :
« (…) Est comparu sieur Pierre Bastide fabriqt de bas habitant de cette ville d’Anduze. Lequel nous a requis de rédiger la plainte qu’il vient nous rendre des faits ci-après détaillés a quoi nous avons procédé d’après les déclarations du dit Bastide qui a dit, que dans le courant de la nuit dernière, des malintentionnés ont enfoncé la porte d’entrée de son jardin situé a l’enclos du ci devant Couvent des Religieuses. Sont entrés dans le dit jardin, ont encore enfoncé une autre porte d’un petit mas, ou il tient les agrès de sa filature, lui ont commis des dégâts considérables tant dans le dit jardin que dans le petit mas, et comme il ne connait point les auteurs de ce délit, il vient nous en porter la plainte, afin que s’il peut en tems et lieu les découvrir, les poursuivre conformément à la loi, nous invitant à nous transporter sur les lieux pour en constater les dégâts, et du tout nous demander acte et à signé. »
« (…) Du dit jour heure de dix du matin, nous juge de paix susdit en vertu de notre ordonnance ci dessus, nous sommes transporté accompagné du sieur Pierre Bastide et de notre greffier sur le jardin du dit Bastide, ou étant arrivé nous avons reconnu qu’on avait forcé avec des outils, la porte d’entrée du dit jardin et presque arraché la serrure, plus on a crevé quatre bassins en cuivre, et ont brisé un en parti, les dits bassins servant pour la filature, plus une flotte chique (soie de petit cocon mou enroulée sur un écheveau) qui était sur le tour, qu’on a coupée, plus, on a enfoncé la porte et arraché la serrure d’un petit mas, et enfin ils ont emporté deux sachettes en toille et un juste de cadis (un morceau de tissu en laine), appartenant à une des fileuses, tous lesquels desgats et vol, estimons se porter en tout a la somme de trente trois francs cinquante centimes, et n’y ayant plus rien estimé, nous avons clôturé notre verbal, et nous sommes signé avec le sieur Bastide et notre greffier. »
Il ne fait aucun doute ici qu’il s’agit de l’évocation du couvent du Verbe Incarné, ordre monastique féminin de droit pontifical venu s’installer à Anduze à la toute fin du dix septième siècle. Une implantation encouragée à l’époque par l’intendant du Languedoc Bâville : de nombreuses jeunes filles protestantes ou soupçonnées de l’être y furent enfermées de force, aux frais obligatoires de leurs parents, pour les convertir à travers l’éducation prodiguée par les sœurs.
A la Révolution, avec l’interdiction de tous les ordres religieux, les différents biens du couvent, devenus nationaux, furent vendus par lot aux citoyens capables d’acheter. Nous savons que l’immobilier était assez important et situé dans les quartiers de la rue Grefeuille et de la rue du Couvent, petite ruelle étroite qui débouche à l’entrée du passage couvert, lui-même donnant accès à l’une des vieilles portes de la cité. L’enclos du grand jardin appartenant à l’institution religieuse devait se trouver au niveau de la maternelle actuelle et de la rue Enclos-Blaise, construites ultérieurement.
Voici la déclaration, telle que :
« (…) Est comparu sieur Pierre Bastide fabriqt de bas habitant de cette ville d’Anduze. Lequel nous a requis de rédiger la plainte qu’il vient nous rendre des faits ci-après détaillés a quoi nous avons procédé d’après les déclarations du dit Bastide qui a dit, que dans le courant de la nuit dernière, des malintentionnés ont enfoncé la porte d’entrée de son jardin situé a l’enclos du ci devant Couvent des Religieuses. Sont entrés dans le dit jardin, ont encore enfoncé une autre porte d’un petit mas, ou il tient les agrès de sa filature, lui ont commis des dégâts considérables tant dans le dit jardin que dans le petit mas, et comme il ne connait point les auteurs de ce délit, il vient nous en porter la plainte, afin que s’il peut en tems et lieu les découvrir, les poursuivre conformément à la loi, nous invitant à nous transporter sur les lieux pour en constater les dégâts, et du tout nous demander acte et à signé. »
« (…) Du dit jour heure de dix du matin, nous juge de paix susdit en vertu de notre ordonnance ci dessus, nous sommes transporté accompagné du sieur Pierre Bastide et de notre greffier sur le jardin du dit Bastide, ou étant arrivé nous avons reconnu qu’on avait forcé avec des outils, la porte d’entrée du dit jardin et presque arraché la serrure, plus on a crevé quatre bassins en cuivre, et ont brisé un en parti, les dits bassins servant pour la filature, plus une flotte chique (soie de petit cocon mou enroulée sur un écheveau) qui était sur le tour, qu’on a coupée, plus, on a enfoncé la porte et arraché la serrure d’un petit mas, et enfin ils ont emporté deux sachettes en toille et un juste de cadis (un morceau de tissu en laine), appartenant à une des fileuses, tous lesquels desgats et vol, estimons se porter en tout a la somme de trente trois francs cinquante centimes, et n’y ayant plus rien estimé, nous avons clôturé notre verbal, et nous sommes signé avec le sieur Bastide et notre greffier. »