Nous sommes toujours en 1817 mais cette fois-ci nous plongeons au cœur d’un conflit « sanglant » concernant un héritage familiale rue Notarié. En cette fin juillet ils n’ont même pas l’excuse d’un coup de chaud, la rue étant l’une des plus fraîches d’Anduze !…
« Est comparue Jeanne Boni, épouse de sieur Pierre Laporte propriétaire, habitante de cette ville d’anduze, qui nous a dit que la veuve Ferrier née Françoise Boni sa sœur habitante de cette dite ville les invita jeudi dernier par notre intermédiaire a vuider (forme ancienne de vider) les appartemens qu’ils occupaient ainsi que son dit mari dans la maison du défunt Antoine David Bony, père, commun, size en cette ville rue notarié, qu’ayant effectivement commencée a sortir de la dite maison une partie de leurs meubles et effets sans que les dites veuve Ferrier et femme Gascuel sa fille s’y fussent opposées, elle croyait cejourd’hui pouvoir continuer de faire emporter ses dits meubles et effets, que s’étant rendue a cet effet au premier étage de la dite maison, la dite femme Gascuel née Adèle Ferrier, s’y est présentée et lui a dit qu’une vanne rouge d’indienne à ramage (l’indienne est un morceau de toile coton imprimée, produit de luxe à l’époque destiné aux vêtements mais aussi à l’habillage des chaises et fauteuils) qui y était lui appartenait. La plaignante lui a répondu qu’elle se trompait, que la vanne qu’elle réclamait se trouvait dans une pièce au haut de la dite maison ; elle s’est emparée d’un chandelier de leton et voulait l’emporter, quand la plaignante lui a observé qu’il ne lui appartenait point ; si fait a répondu la femme Gascuel il m’appartient ainsi que tout ce qu’il y a dans la maison et vous ne l’aurés pas ; la femme Laporte s’étant avancée pour s’emparer de son chandelier la dite femme Gascuel lui a donné deux ou trois coups avec, sur la figure à côté de la tempe droite d’où le sang coulait, et en aurait fait davantage si le dit Gascuel son mari ne l’eut arrêté et faite retirer après lui avoir arraché le dit chandelier des mains. Observant la plaignante que jeudi dernier trente un juillet, la veuve Ferrier sa sœur vint dans l’écurie de la dite maison où elle reconnaissait ses effets pour les faire emporter, ferma la porte, prit un manche de pèle et voulait disait-elle lui faire sortir la fiente par la bouche, mais la fille de la plaignante qui se trouvait là ayant criée au secours il vint des personnes qui empéchèrent la dite veuve Ferrier d’exécuter son projet. Tous lesquels fait la dite femme Laporte affirme vrais et sincères et désigne pour témoins d’iceux les nommés Pommier dit izabelette père et fils cultivateurs, la femme du nommé Roumajon travailleur de terre et le sieur Jean-Pierre Gervais boulanger, tous habitans du dit anduze et du tout requiert acte, se déclare partie civile et a signé ainsi que le dit Laporte son mari. »
« Est comparue Jeanne Boni, épouse de sieur Pierre Laporte propriétaire, habitante de cette ville d’anduze, qui nous a dit que la veuve Ferrier née Françoise Boni sa sœur habitante de cette dite ville les invita jeudi dernier par notre intermédiaire a vuider (forme ancienne de vider) les appartemens qu’ils occupaient ainsi que son dit mari dans la maison du défunt Antoine David Bony, père, commun, size en cette ville rue notarié, qu’ayant effectivement commencée a sortir de la dite maison une partie de leurs meubles et effets sans que les dites veuve Ferrier et femme Gascuel sa fille s’y fussent opposées, elle croyait cejourd’hui pouvoir continuer de faire emporter ses dits meubles et effets, que s’étant rendue a cet effet au premier étage de la dite maison, la dite femme Gascuel née Adèle Ferrier, s’y est présentée et lui a dit qu’une vanne rouge d’indienne à ramage (l’indienne est un morceau de toile coton imprimée, produit de luxe à l’époque destiné aux vêtements mais aussi à l’habillage des chaises et fauteuils) qui y était lui appartenait. La plaignante lui a répondu qu’elle se trompait, que la vanne qu’elle réclamait se trouvait dans une pièce au haut de la dite maison ; elle s’est emparée d’un chandelier de leton et voulait l’emporter, quand la plaignante lui a observé qu’il ne lui appartenait point ; si fait a répondu la femme Gascuel il m’appartient ainsi que tout ce qu’il y a dans la maison et vous ne l’aurés pas ; la femme Laporte s’étant avancée pour s’emparer de son chandelier la dite femme Gascuel lui a donné deux ou trois coups avec, sur la figure à côté de la tempe droite d’où le sang coulait, et en aurait fait davantage si le dit Gascuel son mari ne l’eut arrêté et faite retirer après lui avoir arraché le dit chandelier des mains. Observant la plaignante que jeudi dernier trente un juillet, la veuve Ferrier sa sœur vint dans l’écurie de la dite maison où elle reconnaissait ses effets pour les faire emporter, ferma la porte, prit un manche de pèle et voulait disait-elle lui faire sortir la fiente par la bouche, mais la fille de la plaignante qui se trouvait là ayant criée au secours il vint des personnes qui empéchèrent la dite veuve Ferrier d’exécuter son projet. Tous lesquels fait la dite femme Laporte affirme vrais et sincères et désigne pour témoins d’iceux les nommés Pommier dit izabelette père et fils cultivateurs, la femme du nommé Roumajon travailleur de terre et le sieur Jean-Pierre Gervais boulanger, tous habitans du dit anduze et du tout requiert acte, se déclare partie civile et a signé ainsi que le dit Laporte son mari. »
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