C'est le passé et le présent qui se mélangent pour former la passionnante histoire culturelle de notre antique cité, tournée irrémédiablement vers l'avenir…
Ces "billets", pour amoureux d'Anduze, n'en sont que quelques modestes reflets.

16 mai 2011

Une bourse numismatique avec de jolies surprises !

Au mois de novembre dernier, lors de la conférence sur la monnaie des seigneurs d'Anduze, nous avons fait la connaissance de son intervenant en la personne de Laurent Schmitt, venu de Paris nous parler du Bernardin et plus généralement de la monnaie du Languedoc au Moyen-âge. Nous avons tous été très impressionnés par sa grande connaissance du sujet, développé avec clarté et convivialité.
Cette année, le plaisir fut double car pour ce deuxième rendez-vous monsieur Schmitt était accompagné d'un autre passionné pour aborder le thème du monnayage Huguenot. Il s'agit de Daniel Travier, chercheur, écrivain et spécialiste – incontournable et bien connu – du pays des Cévennes et de ses traditions. Celui-ci, conservateur aussi du Musée des Vallées Cévenoles à Saint Jean du Gard, dressa un état des lieux historique pour expliquer le contexte de la production de ces monnaies au XVIIème siècle.
Laurent prit la parole ensuite pour décrire de façon plus technique les pièces frappées par les différents ateliers monétaires, de La Rochelle à Montauban en passant par Montpellier et Nîmes. D'ailleurs à ce propos, monsieur Travier rappela qu'à ce jour, si aucune preuve tangible ne vient confirmer de façon formelle la présence d'un atelier à Anduze, son absence catégorique est aussi exclue…
Belle soirée donc, avec ces deux personnalités complémentaires qui ont proposé à un public attentif, à travers l'évocation de ces monnaies "illicites", un éclairage inédit sur une époque particulièrement troublée de notre histoire.
Cet exposé ayant eu lieu dans le cadre du weekend de la deuxième bourse nationale numismatique d'Anduze, une heureuse surprise attendait le maire, Bonifacio Iglesias, le dimanche, où le président de l'association du Club Numismatique Cévenol, Philippe Molines, pour remercier la Ville d'Anduze de son soutien et partenariat à cette manifestation annuelle, lui remit un magnifique Bernardin original (un exemplaire à croix ancrée) qui aura toute sa place au sein du futur Conservatoire Historique d'Anduze, en projet.

9 mai 2011

Le parc des Cordeliers : un bel écrin du souvenir

A l'occasion de la commémoration de la Victoire du 8 mai 1945, la municipalité a décidé de profiter de cette cérémonie pour honorer, à son issue, deux hommes au destin hors du commun. Il s'agit d'abord du poète et écrivain Henri Barbusse, né le 17 mai 1873 et mort le 30 août 1935. Sa famille est originaire du hameau "Les Barbusse" à Tornac. Prix Goncourt en 1916 avec son roman "Le Feu", il fonde en 1917, avec entre autres Paul-Vaillant Couturier, l'ARAC dont le principal objectif est de "promouvoir les idéaux républicains de liberté, d'égalité et de fraternité et lutter contre le colonialisme et le fascisme".
Le deuxième est Marcel Bonnafoux dit "Marceau". Né à Anduze le 29 mars 1910, ce héros de la Résistance rejoint celle-ci en 1942. Repéré par la police allemande, il quitte son atelier de décoration qu'il possède à Nîmes et gagne le maquis de Lasalle. Il trouva la mort le 10 août 1944, lors d'une opération au Vigan. Deux allées de notre beau parc des Cordeliers portent maintenant le nom de ces deux fortes personnalités …pour ne pas oublier.

En haut à droite Henri Barbusse, ci-contre Marceau

4 mai 2011

La cave médiévale des "Hauts d'Anduze"


Dans un article du Midi Libre du 8 mars 2011, Jean-Luc Eymery, amateur d'histoire locale alésien, attirait notre attention sur une cave que lui fit visiter la nouvelle propriétaire de l'immeuble l'abritant, elle-même consciente de l'intérêt que pourrait susciter sa découverte. Cela éveilla notre curiosité légitime, comme tout ce qui pourrait être en relation étroite avec l'histoire et le patrimoine anduziens.
Pierre-Albert Clément, historien et écrivain connaissant bien notre territoire, se montra très intéressé par la configuration de cet espace en sous-sol dont l'architecture médiévale, maçonnée avec des pierres soigneusement taillées et appareillées, signale l'importance que donnaient à ce lieu ses premiers propriétaires. Alerté par notre ami, le service archéologique de la Direction Régionale des Affaires Culturelles dépêcha sur place, avec l'accord bienveillant de la maîtresse des lieux (personne dont nous remerçions vivement la gentillesse et la disponibilité), un de ses agents. D'après les conclusions rendues par le conservateur régional de l'archéologie, nous sommes bien en présence de vestiges du Moyen-âge datés entre le XIIIème et le XIVème siècle. Il est précisé aussi que cette cave était destinée à recevoir des tonneaux et faisait certainement partie, en sous-sol, d'un bâtiment important qui reste à déterminer…
Il est vrai que sa situation géographique, près de la place de la République (ancien cimetière millénaire), fait qu'elle se trouve sans aucun doute dans l'une des parties les plus anciennes du village primitif ; à proximité aussi du premier château, disparu  aujourd'hui, des seigneurs d'Anduze et dont nous ignorons encore à ce jour le périmètre d'origine :  tout cela donne un éclat particulier à cette affaire passionnante…à suivre !