C'est le passé et le présent qui se mélangent pour former la passionnante histoire culturelle de notre antique cité, tournée irrémédiablement vers l'avenir…
Ces "billets", pour amoureux d'Anduze, n'en sont que quelques modestes reflets.

19 mars 2012

La fontaine des consuls…


En attendant que notre célèbre fontaine Pagode retrouve enfin prochainement son intégrité première avec la pose de son nouveau et élégant épi de faîtage qui, il faut bien l'avouer, commençait vraiment à se faire attendre, je vous propose cette photographie inédite prise juste avant la rénovation de la toiture du monument.
Si les tuiles non vernissées que nous voyons, fruits d'une restauration relativement récente et sommaire ont été bien sûr remplacées, celles supportant les noms des consuls de la ville sont restées en place car authentiques, témoignant ainsi sans ambiguïté de l'époque de la construction de l'édifice. Dans les divers articles et autres publications relatifs à l'historique de la fontaine, j'ai toujours été étonné de voir annoncer comme date de réalisation l'année 1648 : sauf s'il existe une preuve documentaire répertoriée de cette affirmation, ne serait-il pas plus judicieux d'en rester à la constatation sans appel d'un monument daté de 1649 ?
Cette vue rapprochée nous confirme l'identité et l'orthographe des deux consuls qui, d'après la légende locale, seraient à l'origine de l'existence de cette fontaine au style oriental et unique en France : Lafarele et Latour ; mais elle nous livre aussi le nom, pratiquement invisible du sol, d'un autre membre de la Maison Consulaire d'Anduze resté dans l'ombre : Pascal. La présence de ce dernier est intéressante car elle montre que la ville d'Anduze, à travers ses consuls de l'époque (ils étaient quatre en tout), fut impliquée d'une façon ou d'une autre dans la réalisation de cette œuvre architecturale atypique, place Couverte. En temps qu'initiateurs du projet et sans doute financiers principaux, les deux premiers bénéficièrent d'une belle mise en valeur de leurs noms en grosses lettres ! Quant à …Favié (?), était-il le quatrième consul ? Peut-être le céramiste d'origine, fier de signer le bel ouvrage de cette commande originale ?!…