C'est le passé et le présent qui se mélangent pour former la passionnante histoire culturelle de notre antique cité, tournée irrémédiablement vers l'avenir…
Ces "billets", pour amoureux d'Anduze, n'en sont que quelques modestes reflets.

2 juin 2013

Ces témoignages de la petite histoire d'Anduze…

Josué Jourdan et ses enfants devant son magasin
Les passionnés d'Anduze connaissent tous à peu près les grandes lignes de son histoire générale, apprises d'abord à travers les différents vieux ouvrages qui lui ont été consacrés, et écrits d'ailleurs quelques fois avec plus ou moins de rigueur …pour ensuite s'intéresser à des éditions et autres articles plus récents traitant de périodes spécifiques. Nous aimons tous ces auteurs car ils ont le mérite d'avoir témoigné, chacun avec sa personnalité et à la manière de son temps, de l'intérêt qu'ils portent ou qu'ils ont porté à notre attachante cité.
Mais parfois des témoignages prennent une forme particulière car issus directement de la vie quotidienne et modeste du citoyen. C'est le cas, par exemple, de Josué Jourdan, un commerçant ayant exercé à Anduze au début du vingtième siècle et dont les factures professionnelles furent conservées miraculeusement pendant des générations au fond d'une vieille armoire ! Un véritable livre non relié dont chaque page est représentée par l'en-tête souvent joliment illustré d'un fournisseur. Le " père Jourdan " avait son magasin de " Meubles en tous genres, sièges, tentures " à l'emplacement actuel de la pharmacie Valière, au Plan de Brie, et à priori travaillait avec un certain nombre de ses collègues anduziens. Citons Jules Roux qui tenait une menuiserie-ébénisterie rue Grefeuille ; Achille Pantoustier qui s'occupait de ferblanterie-plomberie-zinguerie à la place du Château ; pour les matériaux de construction et diverses fournitures, il s'adressait à Gascuel au Chemin Neuf (avenue Rollin). Il lui arrivait aussi d'aller chercher le bois de ses meubles chez Antoine Cabanis et Fils à Atuech. Par contre, pour des commandes un peu plus " pointues " comme les beaux tissus d'ameublement et certains éléments de décoration, il n'hésitait pas à contacter des entreprises réputées de Lyon ou même de Paris. A partir des années 1925 une nouvelle facture prendra sa place de façon récurrente sur la pile : celle de son abonnement à la socièté anonyme Sud-Electrique !…
Alors bien sûr on peut classer ces documents comme étant des témoignages sans grande importance sur la " petite histoire ". Il n'en demeure pas moins que cela est non seulement une mine de renseignements historiques sur les acteurs économiques locaux d'une période précise mais aussi le reflet concret et émouvant d'une certaine atmosphère de l'époque… en édition originale !