C'est le passé et le présent qui se mélangent pour former la passionnante histoire culturelle de notre antique cité, tournée irrémédiablement vers l'avenir…
Ces "billets", pour amoureux d'Anduze, n'en sont que quelques modestes reflets.

1 janvier 2013

Nos ancêtres les Celtes…

S'il est vrai qu'aujourd'hui en France ce sont les Bretons qui revendiquent le plus haut et le plus fort leur identité celtique, avec leurs traditions, manifestations et musique, n'oublions pas que les Celtes ont occupé les quatre points cardinaux de la Gaule, à travers la sédentarisation progressive de leurs différentes tribus. Dans le Gard, de la mer aux Cévennes, ce sont les Volques Arécomiques qui s'installent, arrivant de la région du Danube vers le troisième siècle avant Jésus Christ. A priori leur intégration avec les autochtones, notamment les Ibéro-Ligures, se passe en douceur, leur permettant de poser les premières pierres, où du moins les premières palissades, de ce qui deviendra leur capitale, Nemausus (Nîmes).
Quand les Romains arrivent aux portes de cette ville devenue importante, en 121 avant Jésus-Christ, le site anduzien possède déjà depuis longtemps son oppidum au sommet de la montagne qu'on nommera des siècles plus tard Saint Julien. Acceptant de se soumettre à la romanisation de leur territoire, les Volques pourront continuer à le gérer selon leurs traditions. A l'époque la grande force de l'Empire, en dehors de ses redoutables légions, était bien sa diplomatie qui permettait aux peuples conquis de conserver leur dignité en autorisant une certaine autonomie… pour en faire, le cas échéant, de véritables alliés ! Les Wisigoths, beaucoup plus tard, en feront aussi l'expérience, même si la civilisation romaine avait déjà amorcé son déclin.
Les Celtes font donc bien partie intégrante de notre histoire locale et si leur souvenir s'est quelque peu dilué dans les brumes des temps lointains c'est certainement dû à leur grande faculté d'adaptation et d'intégration aux différentes civilisations qui se sont succédées sur notre territoire. Mais, à l'instar de nos amis Bretons, il reste en nous la trace, même infime, de la culture celtique et ce n'est pas un hasard si sa musique, intemporelle et qui illustre un folklore habité par toutes sortes de créatures fantastiques venues du fond des âges, nous donne la chaire de poule… de plaisir !

Excellente année à tous !