C'est le passé et le présent qui se mélangent pour former la passionnante histoire culturelle de notre antique cité, tournée irrémédiablement vers l'avenir…
Ces "billets", pour amoureux d'Anduze, n'en sont que quelques modestes reflets.

1 avril 2012

Paulet d'Anduze…

A ce jour, notre Porte des Cévennes bénéficie de quatre monographies. La dernière en date, "Histoire d'Anduze", est de 1952 et fut écrite par un de ses anciens premiers magistrats, André Chastand. En remontant dans le temps c'est au XIX ème siècle que furent publiées les trois autres avec l' "Histoire de l'Eglise Réformée d'Anduze" du pasteur Jean-Pierre Hugues en 1864, la "Notice sur la ville d'Anduze" écrite en 1823 sous la plume de A.L.G. Viguier, et enfin la publication en 1847 d'un manuscrit du XVIII ème siècle sur l' "Histoire de la ville d'Anduze" de …Paulet.
En dehors du fait d'être le premier auteur connu de notre histoire locale, Paulet, nommé ici sous son abréviation botanique officielle (c'est à dire sans son prénom), nous réserve quelques surprises quant à son parcours professionnel particulièrement brillant mais à priori oublié depuis longtemps à Anduze, sa ville natale.
Jean-Jacques Paulet est donc né à Anduze le 27 avril 1740. Après avoir fait des études de médecine à Montpellier, il est reçu docteur à 24 ans. Monté à Paris pour exercer, il se passionne pour la recherche, notamment pour un véritable fléau à cette époque, la petite vérole (attention à la confusion : si la vérole est synonyme de la syphilis, la petite vérole l'est de la variole). Il publiera un certain nombre d'ouvrages sur le sujet dont l' "Histoire de la petite vérole, avec les moyens d'en préserver les enfants et d'en arrêter la contagion en France". Avançant dans son livre le caractère contagieux de la maladie, il suscita une levée de boucliers qui faillit l'envoyer à la Bastille ! Il s'intéressa aussi aux maladies épizootiques et fut en outre un botaniste distingué. C'est d'ailleurs les deux grands volumes de son "Traité des Champignons", imprimés en 1793 par ordre du gouvernement, qui firent sa notoriété. Encore aujourd'hui, cet important ouvrage est considéré comme une référence dans le domaine de la mycologie, terme dont il fut le premier à en proposer l'emploi. Ce grand scientifique décéda le 4 août 1826 au palais de Fontainebleau dont il était devenu le médecin officiel.
Jean-Jacques Paulet est sans aucun doute l'un des plus exceptionnels enfants d'Anduze et j'espère qu'il trouvera un jour la place qui lui revient dans la mémoire collective communale à travers son nom enfin honoré…

2 commentaires:

Fréminville a dit…

Cher Monsieur Gaussent,
Puis-je attirer votre attention sur ce qui pourrait être considéré comme une cinquième monographie sur Anduze, le livre que j'ai publié sur "Les remparts d'Anduze" en 2008 ?
Vous auriez d'ailleurs pu aussi compter les ouvrages de Jean-Luc Eymery, infatigable découvreur et conteur d'Anduze ?
Mais peut-être, vu sa date de publication, faut-il prendre le début de votre texte "A ce jour, notre Porte des Cévennes" bénéficie de quatre monographies" comme votre poisson d'avril personnel ?
Bien à vous
Bernard de Fréminville

Phil Gaussent a dit…

Comme vous avez raison ! Et comme je comprends votre émoi de ne pas avoir vu votre nom apparaître parmi ma liste des auteurs célèbres d'une monographie sur Anduze. Je suis vraiment impardonnable mais la véritable question que je dois me poser c'est pourquoi je vous ai oublié de la sorte ? Je serai plus vigilant lors d'un prochain billet sur ce thème, c'est promis ! En attendant soyez remercié d'être aussi attentif à mes modestes écrits…
Cordialement