C'est le passé et le présent qui se mélangent pour former la passionnante histoire culturelle de notre antique cité, tournée irrémédiablement vers l'avenir…
Ces "billets", pour amoureux d'Anduze, n'en sont que quelques modestes reflets.

21 avril 2011

Ces chapeaux qui firent la réputation d'Anduze…

Même si aujourd'hui certains "travaillent du chapeau" en s'imaginant, par exemple, qu'un projet culturel construit autour des métiers de la terre ne puisse voir le jour et s'épanouir au sein d'une localité "terre potière" comme Anduze, il n'en demeure pas moins que notre industrie chapelière s'est définitivement éteinte au XXème siècle. Elle a contribué à la renommée internationale de notre ville : en la perdant, et en même temps de nombreux emplois, c'est un véritable patrimoine de savoir-faire local qui a disparu.
Nous ne savons pas exactement à quand remontent les premiers ateliers artisanaux de fabrication manuelle des chapeaux. Bien que cela ne reste qu'une hypothèse, il n'est pas interdit de penser, au regard de la présence constatée d'un fileur de soie (un trahandier) à Anduze dès la fin du XIIIème siècle, que parallèlement le métier de chapelier ou sa dénomination correspondante était présent. Cette activité évoluant ensuite au cours des siècles selon les modes, les matières utilisées et la technique. Plus prêt de nous, grâce au développement des filatures et à la mécanisation générale d'un outillage spécialisé, la production chapelière s'intensifia à partir du milieu du XIXème siècle, ce qui favorisa l'implantation d'usines au détriment des petits artisans existants depuis longtemps. Pour raisons économiques, beaucoup d'entre eux finirent par gagner ces nouvelles entreprises, mais apportèrent en même temps leur expérience professionnelle qui fit la réputation de celles-ci. La plus importante et célèbre d'entre elles qui sut s'adapter aux nouvelles technologies fut sans conteste la maison Galoffre, dont le nom a traversé les années car lié étroitement à notre histoire sociale de l'époque, mais aussi à la vie politique avec un maire d'Anduze issu de cette famille. Distinguée surtout par ses grands chapeaux de feutre dont le poète Frédéric Mistral se fit un ambassadeur inespéré, la chapellerie était d'autre part très connue pour la qualité de fabrication de son chapeau melon ! D'ailleurs, quand l'affaire fut vendue en 1924, son nouveau propriétaire garda le nom de Galoffre dans l'intitulé de la nouvelle société. Un gage de notoriété qui ne sera malheureusement pas suffisant pour lutter contre le déclin annoncé de ce secteur d'activité anduzien…








On évoquait déjà des chapeaux d'autrefois
sur les cartes postales anciennes locales :
"Le Chapeau à l'ombrage, coiffure riche et originale,
dont se paraient autrefois les coquettes 
paysannes cévenoles."

1 commentaire:

Anonyme a dit…
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