C'est le passé et le présent qui se mélangent pour former la passionnante histoire culturelle de notre antique cité, tournée irrémédiablement vers l'avenir…
Ces "billets", pour amoureux d'Anduze, n'en sont que quelques modestes reflets.

22 avril 2020

Le magnifique héritage de Jean-Antoine Relhan… 2

L’avantage de ce livre – un véritable document vous l’avez compris – est qu’il nous fournit énormément d’informations qu’on ne peut mettre en doute sur notre histoire locale. L’auteur a puisé directement à la source, dans les différentes archives d’origine (en latin et en français) encore à sa disposition pour reconstituer la chronologie des différents événements qui animèrent ce haut lieu anduzien pendant des siècles.
Un travail qui, nous l’avons vu, a intéressé plusieurs auteurs d’une histoire d’Anduze et auxquels je rajoute, après vérifications, le pasteur Jean-Pierre Hugues et sa volumineuse histoire de l’Eglise réformée d’Anduze publiée en 1864. Celui-ci, pourtant réalisateur avec son livre d’une très importante recherche documentaire, cite deux ou trois fois Relhan en référence…
 
Je vais donc profiter de ces billets pour vous livrer quelques passages, inédits à ma connaissance dans les détails, qui seront susceptibles d’intéresser les amateurs de notre histoire locale, et je sais qu’ils sont nombreux. A la fin du billet 1 je faisais allusion au déménagement de la mairie vers les Casernes ; voici les quelques lignes que Relhan lui consacre à la fin de son recueil (tel que)…
 
« 21 novembre 1824. »
« Sous la présidence de M. le vicomte de Narbonne Lara, maire d’Anduze, successeur de feu M. Antoine Salle. Des fonds communs viennent d’être votés par le conseil, pour la restauration des Casernes, dont une aile surtout, celle du couchant, avoit été gravement endommagée par la chute du temple de 1811*. »
« 15 mai 1825 »
« Le conseil municipal approuve les plans, devis et détails estimatifs des ouvrages nécessaires pour la restauration susmentionnée, à commencer par l’aile du couchant, dite du Luxembourg, où les réparations deviennent de jour en jour plus urgentes. »
« Une bonne partie des pièces dont se compose la dite aile, sont affectées à divers établissements publics en première ligne desquels doit être une nouvelle maison commune, et plus spacieuse, et plus commode que l’ancienne. »
« Session de 1826 »
« Un crédit est ouvert sur le budget à compte des ouvrages qui s’exécutent à l’aile du Luxembourg : l’adjudication de ces ouvrages faite le 12 février, avoit été le 22, approuvée par mr. le Préfet. »
« 21 juin 1826 »
« Des fonds sont votés pour l’ameublement de l’hôtel de ville en construction, qui doit se composer d’une grande salle à gauche en entrant, et de trois pièces moins vastes à droite ; le tout au rez-de-chaussée de la dite aile. »
« 7 janvier 1827 »
« Première séance du conseil municipal dans la nouvelle maison commune : l’ancien local désormais inutile en nature, pour les besoins de la mairie, allait être loué. Lorsque des incidents inattendus sont venus donner aux affaires une tout autre direction. »


A suivre

* Vous vous souvenez que lors de la première construction du grand temple au Plan de Brie, celui-ci s’écroula non encore terminé dans la nuit du 19 au 20 septembre 1811. L’aile des Casernes côté rue du Luxembourg fut la plus touchée par l’effondrement.

Sur cette vieille carte postale datée de 1909 on devine devant l'entrée de la mairie le garde-champêtre avec son tambour : dommage que le photographe n'ait pas eu l'idée de le prendre en gros plan !…

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